Récit de pratique culturelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Paroisse, congrégation ou équivalent: Province de Québec
Classé sous Organisation religieuse (9200), Laïc (9250), Service au culte (9253)
et sous Organisation religieuse (9200), Structure (9210), Structure administrative (9213).
Le salut aux drapeaux
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La Garde paroissiale, fondée au Québec en 1939, se définit comme mouvement paramilitaire, car bien qu’elle ait conservé les grades, les rangs, la formation et le décorum associé au monde militaire, elle n’a jamais arboré ou utilisé d’armes. La Garde paroissiale est rattachée historiquement à la garde du pape. La plupart des unités ont été formées après la Deuxième Guerre mondiale et comptaient dans leurs membres, une majorité de vétérans.
L'uniforme de la Garde de Metabetchouan-Lac-à-la-Croix
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La Garde paroissiale suit en effet, les titres et grades militaires : soldat, caporal, sergent, lieutenant, capitaine, major, lieutenant-colonel, colonel, etc. Le président, le commandant général et l’aumônier de la fédération possèdent le grade de colonel, tandis que les autres membres du conseil d’administration (commandant second, adjudant, ordonnance, secrétaire, vice-présidents et trésorier) sont nommés lieutenant-colonel. Pour ce qui est des unions, le président, l’aumônier, ainsi que le commandant ont aussi le titre de lieutenant colonel, tandis que les autres membres du conseil d’administration de l’union ont le grade de major. Finalement, au niveau de l’unité, les personnes qui occupent des postes au conseil d’administration sont capitaines ou lieutenants, excepté le président, le commandant et l’aumônier qui sont majors.
Pour déterminer ces rôles dans le conseil d’administration, des élections ont lieu une ou deux fois par année. Les cérémonies qui concernent le passage d’un grade à l’autre varient selon l’unité, car elles ont toute leur manière distincte d’opérer. Ces distinctions des grades sont identifiables sur l’uniforme des Gardes paroissiales. Le président, l’aumônier et le commandant, de la Fédération, de l’union ou de l’unité, portent tous une fourragère, habituellement jaune, autour de l’épaule droite. Ces trois postes sont au même niveau. Pour ce qui est des officiers et sous-officiers, ils portent une petite fourragère à l’épaule gauche. De plus, certaines unités ont un insigne sur le bras pour désigner le caporal, le sergent et le sergent-chef et ce même insigne sur l’épaule pour identifier le lieutenant, le major et le capitaine. Celui-ci expose des V jaunes sur un fond noir. Certains gardes portent aussi des médailles de mérite sur leur veston. Celles-ci sont offertes aux gardes qui se sont impliqués dix années ou plus au sein de l'union, l'unité ou de la Fédération. Finalement, quelques unités seulement arborent, encore aujourd’hui, des numéros au collet pour identifier le grade. En plus de ces éléments qui distinguent les grades, chaque unité des Gardes paroissiales possède ses propres couleurs. En effet, l’uniforme des gardes est le même, mais il n’y a pas deux unités qui possèdent les mêmes teintes de veste et de pantalon. Outre le fait de distinguer l’unité, les couleurs n’ont pas de signification particulière. Deux unités seulement portent l'uniforme lors du service à l’église. Les autres unités le portent lors de la messe qui a lieu lors du congrès annuel de la Fédération, du grand ralliement, ainsi qu’à divers évènements.
Les drapeaux sont bien présents dans le décorum de la Garde paroissiale. La Fédération en possède un, ainsi que chaque union et chaque unité. De plus, les drapeaux des trois provinces, ainsi que celui du Canada sont exposés. Il arrive parfois que des unités arborent aussi le drapeau propre à leur ville d’attachement. Le moment privilégié pour voir tous ces drapeaux déployés est lors du grand ralliement annuel. Chaque drapeau à sa place désigné suivant un protocole particulier. Lors du grand ralliement de la Garde paroissiale, la levée des drapeaux est le moment choisi pour souhaiter et bénir ce rassemblement par l'aumônier général.
Les médailles de mérite
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Devenir membre de la Garde ne demande pas une formation particulière. L'apprentissage se fait principalement par observation et par la pratique. Par exemple, la Garde de Notre-Dame-de-Bonsecours à l'Islet se rencontre une fois par mois pour discuter des activités, mais aussi pour pratiquer la parade militaire. Il en est de même pour l'apprentissage de la musique. Plusieurs unités possèdent une fanfare et ont un répertoire qui les distinguent. Par exemple, certaines unités se concentrent sur la musique plutôt militaire, d'autres,sur la musique populaire, d’autres encore sur des mélodies plus traditionnelles, etc. En général, la musique jouée par les fanfares est plutôt profane. L’adhésion à la fanfare de la Garde paroissiale ne demande pas préalablement de formation musicale, car celle-ci se fait par transmission du savoir par un autre membre du groupe. En plus d’être une école d’apprentissage qui offre une formation et une certaine discipline, le corps de musique d’une unité est un atout important dans le recrutement et la rétention des jeunes au sein de la Garde paroissiale.
Municipalité: Alma
Région administrative: 02 Saguenay-Lac-Saint-Jean
Lieu:
Congrès des Gardes paroissiales 2010
Site Web: http://www.gardesparoissiales.com/
Marc Poitras, président; Paul Clément, commandant; Pierre Labelle, aumônier général; Daniel Roy, vice-président; Ghislain Dupont, adjudant; Diane Boucher, vice-présidente.
Titre, rôle et fonction : Ils sont tous membres du conseil d'administration de la Fédération des Gardes paroissiales exeptés Diane Boucher qui est vice-présidente de l'unité Notre-Dame de Bonsecour à l'Islet.
Lien avec la pratique : Le colonel Marc Poitras, le colonel Jacques Labelle, le colonel Paul Clément, ainsi que le lieutenant-colonel Daniel Roy sont membres de la Garde Nativité de Cornwall. Le lieutenant-colonel Ghislain Dupont est membre de la Garde St-Narcisse et la lieutenant-colonel Diane Boucher fait partie de la Garde Notre-Dame de Bonsecour de l'Islet
Enquêteurs : Daniela Moisa, Marjolaine Boutin
Date d'entrevue : 1 octobre 2010
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: