Récit de pratique cérémonielle ou cultuelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Montréal
Communauté religieuse: Congrégation du Très-Saint-Sacrement
Classé sous Pratique religieuse (9300), Cérémonie (9310), Procession (9315).
Procession lors de la bénédiction de l'église
© Archives des Pères du Très-Saint-Sacrement, soumis à copyright
La fête du Très-Saint-Sacrement, appelée dans le langage liturgique la fête du Corps du Christ et, dans le langage populaire, la Fête-Dieu, est une fête dans laquelle l’Église rend les honneurs publics et solennels à Jésus-Christ dans la sainte eucharistie. Vers 675, après un concile tenu à Prague, on fit une procession solennelle. La Sainte Hostie était portée en procession, mais enfermée dans un tabernacle. C'était donc, à proprement parler, la procession du tabernacle. C'est ainsi qu'à cette époque en Allemagne, en Angleterre, en Normandie, on faisait des processions. Ces processions du tabernacle n'avaient pas lieu le jour de la Fête-Dieu, cette fête n'existait pas encore. Aussi les jours particulièrement choisis étaient soit le dimanche des Rameaux pour honorer l'entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem; soit le Vendredi saint, où l'on reportait, après la communion du célébrant, l’hostie réservée jusqu'à l'autel; soit le Jeudi saint. Il faut attendre le XIIe siècle pour assister à ces processions. Cette fête est rendue obligatoire pour l’Église entière en 1264 par le pape Urbain IV. Jean XXII, en 1318, ordonna de la compléter par une procession solennelle où le Saint-Sacrement serait porté en triomphe. À Montréal, cette pratique a commencé dans la Congrégation du Très-Saint-Sacrement vers 1893 et elle a perduré jusqu’en 1963.
Procession de la Fête-Dieu
© Archives des Pères du Très-Saint-Sacrement, soumis à copyright
La procession de la Fête-Dieu a une importance particulière pour la Congrégation du Très-Saint-Sacrement. C’est en effet une des grandes fêtes de l’eucharistie. À Montréal, cette fête était toujours présidée par l’archevêque. Il prenait place sur un dais porté par des hommes. Il était escorté par des diacres, une fanfare, plusieurs groupes (les croisés, les enfants de l’école, les enfants de Marie, la congrégation des hommes). Chaque groupe apportait sa bannière. On faisait installer des haut-parleurs le long du parcours. On parcourait tout le territoire de la paroisse. La procession commençait sur l’avenue Mont-Royal et se terminait devant un reposoir qu’on avait fait construire sur la façade de l’église. Il s’agissait d’un imposant reposoir richement décoré de drapeaux, de fleurs et de divers objets décoratifs. Au passage de la procession, des milliers de personnes se rassemblaient tout le long du parcours et devant l’église. Et c'était au milieu des fleurs, de l'encens, des chants les plus variés, que s'avançait la procession. Depuis le Concile Vatican II, des changements se sont produits. De nos jours, les processions ne se font plus dans les rues, dit-on, pour ne pas entraver la circulation des rues. Selon le père Bussières, les cérémonies du Jeudi saint resteront encore longtemps gravées dans la mémoire des Montréalais.
Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Hors MRC
Lieu:
Maison des pères du Très-Saint-Sacrement, 4450, rue Saint-Hubert, Montréal, H2J 1W5
Téléphone: 514 524-3059
Père Édouard Bussières
Titre, rôle et fonction : Père du Très-Saint-Sacrement
Enquêteurs : Marc-André Complaisance, Joseph Ronald Dautruche
Date d'entrevue : 24 avril 2009
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