Récit de pratique cérémonielle ou cultuelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Trois-Rivières
Communauté religieuse: Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée
Classé sous Pratique religieuse (9300), Pratique rituelle (9320), Procession (9315).
Pelerins sur le chemin de croix
© IPIR 2010, soumis à copyright
À une époque, en Europe, on insistait beaucoup sur le mystère des douleurs. Ce sont les franciscains, au XIVe et au XVe siècle, qui ont pris l'initiative d'inviter les fidèles qui venaient en pèlerinage à Jérusalem, à participer à la passion de Jésus en allant au tribunal de Pilate au Calvaire. À partir du XVe siècle, pour ceux qui ne pouvaient aller à Jérusalem, on mettait en scène des représentations des épisodes de la Passion du Christ afin que les croyants méditent les souffrances de Jésus.
Dans chaque église catholique, on a détaillé le chemin de croix en quatorze étapes. Le nombre des stations varie jusqu'à la fin du XVIIe siècle où il est fixé à quatorze. Ce sont les papes Clément XII et Benoît XIV qui fixent la forme de cette dévotion. Benoît XIV, en 1792, a ensuite demandé au clergé qu'on propage cette pratique dans l'Église catholique.
Pelerin sur le chemin de croix
© IPIR 2010, soumis à copyright
L'Église n'a jamais fait du chemin de croix une liturgie proprement dite. La messe est fréquente pendant la période du carême et lors du Vendredi saint pour commémorer la Passion du Christ, mais elle est également présente dans plusieurs sanctuaires. En effet, la souffrance de Jésus est parlante aussi pour les gens qui souffrent. Pour les chrétiens, penser que Jésus a accepté la douleur est un réconfort pour affronter la leur. Tous les chemins d'autrefois se terminent au tombeau. Aujourd'hui, cette période est révolue, car aujourd'hui on met l'accent sur la résurrection. Bien souvent, les quatorze stations se terminent par une quinzième figurant le Christ ressuscité.
Faire le chemin de croix est une cérémonie qui fait revivre aux pèlerins la Passion de Jésus et fait réfléchir à la signification de ces évènements.
I ère Station : Jésus est condamné à mort.
IIe Station : Jésus est chargé de sa Croix.
IIIe Station : Jésus tombe sous le poids de sa Croix.
IVe Station : Jésus rencontre sa très sainte mère.
Ve Station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa Croix.
VIe Station : Une femme pieuse essuie la face de Jésus.
VIIe Station : Jésus tombe pour la seconde fois.
VIIIe Station : Jésus console les filles de Jérusalem.
IXe Station : Jésus tombe pour la troisième fois.
Xe Station : Jésus est dépouillé de ses vêtements.
XIe Station : Jésus est cloué sur la Croix.
XIIe Station : Jésus meurt sur la Croix.
XIIIe Station : Jésus est descendu de la Croix et est remis à sa mère.
XIVe Station : Jésus est mis au tombeau.
Le père Frédéric, franciscain, avait longtemps été en terre sainte avant de recevoir la garde du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap. La Congrégation des pères Oblats de Marie-Immaculée y est gardienne des lieux, ceux-ci rappelant les épisodes de l'Évangile. Père Frédéric avait développé une grande dévotion à la Passion du Christ. En arrivant au sanctuaire, il a fait un tracé de la voie douloureuse et a érigé une réplique du tombeau de Jésus, le « Saint-Sépulcre ». Comme à Jérusalem, on peut voir un gisant de Jésus. Comme l'espace n'était pas assez vaste pour respecter la distance entre les stations, il faut franchir trois fois le chemin de croix pour parcourir un demi-mille, distance qui correspond à celle parcourue par le Christ dans sa montée au Calvaire.
Municipalité: Trois-Rivières
Région administrative: 04 Mauricie
Lieu:
Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, 626 rue Notre-Dame Est , Trois-Rivières, G8T 4G9
Téléphone: 819-374-2441
Site Web: http://www.sanctuaire-ndc.ca
Père Hervé Aubin, o.m.i.
Lien avec la pratique : Le père Aubin est entré chez les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée en 1954. Il a été ordonné en 1960 et oeuvre au sanctuaire depuis 47 ans. Il a travaillé à l'organisation, à la prédication et à la pastorale auprès des pèlerins; il a aussi été directeur de la revue Notre-Dame-du-Cap et a travaillé au studio d'enregistrement.
Enquêteurs : Marie Renier, Imre Nogradi
Date d'entrevue : 15 juin 2010
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: