Récit de lieu
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Soeurs de la Charité de Québec
Classé sous Organisation religieuse (9200), Espace religieux (9270), Lieu de culte (9271).
Autel construit en 1856 de la chapelle de la Maison Mère-Mallet
© Archives Soeurs de la Charité de Québec, soumis à copyright
La construction de la première chapelle des Sœurs de la Charité de Québec débute seulement quelques mois après la fondation de la Congrégation, qui a eu lieu le 22 août 1849. Les plans audacieux de l'architecte Charles Baillargé, neveu de Thomas Baillargé, sont de style néogothique et comportent plusieurs innovations architecturales, dont des galeries, sur plusieurs étages, menant directement à l'intérieur de la maison mère. Des problèmes financiers forcent la suspension des travaux en décembre 1853. N'ayant plus d’argent pour continuer la construction, la communauté, sous les conseils de Mgr Turgeon, rédige un contrat avec saint Joseph. Ce contrat stipule que les Sœurs de la Charité feront 1000 actes de vertu à saint Joseph en échange de 1000 louis (monnaie de l'époque). Au moment de terminer leurs 1000 actes de vertu, la communauté reçoit d'un donateur anonyme l'argent nécessaire pour la poursuite de la construction de la chapelle. À partir de ce moment, les Sœurs de la Charité de Québec ont développé une véritable dévotion à saint Joseph.
En 1854, un incendie détruit presque toute la partie centrale de la chapelle. À la suite de cette tragédie, les Sœurs de la Charité reçoivent de nombreux dons qui leur permettent d’entamer rapidement la reconstruction de la chapelle. Un deuxième incendie vient de nouveau arrêter les travaux en 1869. Malgré l'incendie, le sanctuaire est préservé de même que le maître autel, datant de 1856. Il est d’ailleurs toujours en place dans la chapelle en 2010. Malgré ce deuxième obstacle majeur, la communauté n'abandonne pas la construction de sa chapelle. Finalisée depuis plusieurs années, la chapelle est à nouveau la proie des flammes en 1914. Comme lors des deux précédents incendies, la reconstruction de la chapelle respecte les plans de l'architecte Baillargé, ce qui lui redonne son cachet d’origine à chaque fois. De plus, à la suite du drame de 1914, la décoration intérieure de la chapelle s'est inspirée du décor de 1869.
Plusieurs œuvres présentes dans la chapelle ont été peintes par des sœurs de la communauté, dont la maître d'œuvre, Sœur Marie-de-l'Eucharistie. Son œuvre la plus importante est sans contredit la toile de 21 pieds du Sacré-Cœur, située directement en haut du maître autel. Encore aujourd'hui (2010), la chapelle de la Maison Mère-Mallet respecte les plans élaborés par Charles Baillargé en 1850.
Chapelle de la Maison Mère-Mallet
© IPIR 2010, soumis à copyright
Située en plein cœur de la Maison Mère-Mallet, première maison mère des Sœurs de la Charité de Québec, cette chapelle communautaire revêt un aspect particulier dans l'histoire de la Congrégation. De sa construction jusqu'en 1956, année où la Maison généralice a ouvert ses portes à Beauport, toutes les professions temporaires et perpétuelles des Sœurs de la Charité se sont déroulées dans ce lieu. D'une architecture audacieuse, la chapelle de style néogothique de 67 pieds de hauteur est fréquentée quotidiennement par les religieuses demeurant à la Maison Mère-Mallet. Les laudes, les Vêpres et la messe s'y déroulent quotidiennement.
Bien que la chapelle ne soit pas ouverte au grand public, les religieuses accueillent chaleureusement les personnes qui se présentent à la Maison Mère-Mallet pour assister à une cérémonie religieuse. Il est impossible pour la communauté d'ouvrir les portes de la chapelle qui donnent sur la rue Richelieu dans le Vieux-Québec, puisqu'elle devrait alors engager des agents de sécurité pour surveiller les lieux. De plus, à cause de l'architecture particulière du lieu, il est possible d’entrer dans la Maison Mère-Mallet à partir de plusieurs endroits de la chapelle. Ouvrir ces entrées au public pourrait remettre en cause la sécurité des religieuses. À quelques occasions particulières, comme la fête du Sacré-Coeur, la chapelle fait une exception en ouvrant ses portes sur la rue. En 1890, le Pape Léon XIII désigne la chapelle de la Maison Mère-Mallet comme le siège du Centre national de l'Archiconfrérie, connue aujourd'hui sous le nom de l'Heure de Présence au Cœur de Jésus. Ayant à cœur depuis fort longtemps la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, Mère Marcelle Mallet entend parler de la Garde d'Honneur dès 1864, soit 15 ans après la fondation des Sœurs de la Charité de Québec. Elle y voit une nouvelle façon d'honorer et d'aimer le Sacré-Cœur. Elle inscrit alors la communauté dans cette nouvelle association et elle devient l'apôtre de ce mouvement au sein de la Congrégation. Au fil des ans, de plus en plus de religieuses et d'amis de la communauté sont recrutés dans la Garde d'Honneur, permettant ainsi de créer une confrérie. Encore aujourd'hui (2010), les Sœurs de la Charité de Québec sont responsables de l'Archiconfrérie.
Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu:
Maison Mère-Mallet, 945, rue Des Soeurs-de-la-Charité, Québec, G1R 1H8
Téléphone: (418) 692-1762
Soeur Colette Proulx
Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Sylvianne Lagueux-Tremblay
Date d'entrevue : 2 mars 2010
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: