Historique général

Atelier de couture
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L'Institution Chanoine Beaudet de Saint-Pascal-de-Kamouraska a joué un rôle primordial dans l'histoire de l'enseignement ménager dans la province de Québec. La première école ménagère du pays fut ouverte par les Ursulines de Roberval, en 1882. À Saint-Pascal-de-Kamouraska, à l'initiative de l'abbé Alphonse Baudet, alors curé de Saint-Pascal, la deuxième école ménagère du Québec ouvre ses portes en 1905, avec le concours des sœurs enseignantes de la Congrégation de Notre-Dame. Ce fut une école modèle, s'inspirant de la spiritualité de Marguerite Bourgeoys et de son intérêt pour l'éducation des femmes de la colonie et de leur préparation à la vie familiale.
Le 15 juin 1909, l'École ménagère de Saint-Pascal est affiliée à l'Université Laval et, le 27 juin 1913, elle devient une École normale classico-ménagère, en complétant l'éducation ménagère par des cours classiques et en devenant une des meilleures écoles du pays. Un congrès provincial d'enseignement ménager consacre définitivement, en 1926, l'École de Saint-Pascal comme modèle pour une multitude de nouvelles écoles ménagères publiques qui ouvrent leurs portes dans toute la province de Québec. Ainsi, l'enseignement ménager devient partie intégrante des programmes de niveaux primaires et secondaires des couvents et des écoles publiques. On crée aussi des écoles ambulantes dans les paroisses, les cours étant donnés par des conférencières, et ce, jusqu'en 1970. En 1938, on sépare éducation classique et ménagère. Le nom de l'École ménagère de Saint-Pascal change pour celui d'Institution Chanoine-Beaudet. En 1941, l'enseignement ménager de niveau supérieur est assuré par l'École supérieure des sciences domestiques, officiellement reconnue et patronnée par l'Université Laval. On crée ainsi un baccalauréat en sciences domestiques.
Une décision du Conseil de la Congrégation de Notre-Dame transfère, en août 1947, l'École supérieure des sciences domestiques à Québec, sous la direction immédiate de l'Université Laval. En 1966, l'École supérieure déménage à l'Université Laval, offrant un programme contingenté réduit à 50 élèves, garçons et filles. L'Institut de Saint-Pascal préserve un programme d'école normale, incluant le brevet B et le brevet A, ce dernier reconnu par les universités et le gouvernement. L'école ménagère comme telle demeure bien vivante à Saint-Pascal et devient l'Institut familial reconnu par le ministère de l'Éducation. La commission Parent fait disparaître l'école normale et l'Institut pour faire place à l'école secondaire de Saint-Pascal, ayant comme clientèle les enfants de toutes les paroisses environnantes.

Description

Institut Saint-Pascal de Kamouraska
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L'enseignement ménager offert par l'Institution Chanoine-Beaudet de Saint-Pascal-de-Kamouraska plonge ses racines dans la vision que Marguerite Bourgeoys avait de l'éducation des femmes de la nouvelle colonie, soit leur offrir l'accès à l'instruction et les préparer à la vie domestique quotidienne, objectifs que l'École ménagère de Saint-Pascal s'est fixée elle-même dès ses débuts. Ainsi, le programme d'enseignement ménager compte à la fois des cours classiques et des cours spécifiques d'économie domestique, offerts aux filles à partir du secondaire : cuisine, couture, broderie, tissage, puériculture, etc. Les pensionnaires venaient de divers endroits de la province et avaient parfois la possibilité de payer leurs cours en produits naturels. Durant l'été, des enseignantes de partout pouvaient suivre des cours de spécialisation et faire des stages de perfectionnement en éducation ménagère. Par le biais des écoles ambulantes ouvertes dans les paroisses, on permet l'accès d'un nombre supérieur de femmes à l'enseignement ménager. Dans le cadre du baccalauréat en sciences domestiques offert dès 1941, on propose de nouvelles matières adaptées aux besoins de l'époque.
En 1969, on sépare le programme de sciences domestiques en deux programmes complémentaires : un baccalauréat en consommation, qui est un programme non contingenté, et un baccalauréat en diététique. Un autre changement majeur constitue le fait que les programmes universitaires se penchent désormais sur la recherche, toutes les matières pratiques étant récupérées par les collèges (alimentation, puériculture, etc.). L'Institut Saint-Pascal est devenu, après la commission Parent, une école secondaire. La ferme de la Congrégation de Notre-Dame, qui a joué le rôle de terrain de pratique pour les élèves, constitue un autre point important dans l'histoire de l'École ménagère de Saint-Pascal. Enfin, plusieurs séries des manuels célèbres y sont publiés portant sur l’économie domestique, l’éducation familiale, la cuisine raisonnée. De nos jours, on accorde beaucoup d'importance à la Cuisine raisonnée, livre de cuisine, édité par l'École ménagère de Saint-Pascal en 1904. Les recettes ainsi que les conseils proposés sont à la fois adaptée aux réalités du pays, diététiques et économiques.

Apprentissage et transmission

Atelier de tissage
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De nombreuses publications de la Congrégation de Notre-Dame traitent de l'histoire de l'Institut de Saint-Pascal-de-Kamouraska et de son importance dans l'enseignement ménager au Québec. De même, les plus importants savoir-faire pratiques, enseignés dans les programmes ménagers, sont publiés dans les manuels d'économie familiale et surtout dans les livres de cuisine raisonnée, très appréciés de nos jours.

Localisation

Municipalité: Saint-Pascal-de-Kamouraska
Région administrative: 01 Bas-Saint-Laurent
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu: Résidence Notre-Dame de Québec, 874, avenue Dessane, Québec, G1S 3J8
Téléphone: 418-681-2422 poste 230
Télécopieur: 418-684-2389
Site Web: http://www.cnd-m.org

Source

Soeur Marthe Charron
Titre, rôle et fonction : Enseignante de la Congrégation de Notre-Dame
Lien avec la pratique : Soeur Marthe Charron a enseigné à l'Institution Chanoine-Beaudet de Saint-Pascal-de-Kamouraska pendant 22 ans, de même qu'à l'Université Laval dans le cadre du programme du baccalauréat en consommation offert en 1972.

Enquêteurs : Alina Nogradi, Maude Redmond Morissette
Date d'entrevue : 6 février 2009

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