Récit de lieu
Tradition: Christianisme
Appartenance: Anglicanisme
Groupe: Anglican Church of Canada/Église anglicane du Canada
Diocèse, association ou regroupement: Québec (Deanery of Quebec)
Paroisse, congrégation ou équivalent: Cathedral of the Holy Trinity (Québec)
Classé sous Organisation religieuse (9200), Espace religieux (9270), Lieu sacré (9273).
Le cimetière Mount Hermon
© IPIR 2007 soumis à copyright
Le cimetière a été fondé en 1848 sous la présidence de George Okill Stuart, maire de la ville de Québec, en collaboration avec John Gilmour, marchand de bois, dans un contexte où les épidémies de choléra étaient dévastatrices. Les épidémies ainsi que la mort fréquente d'enfants en bas âge frappaient régulièrement les familles. Après l'interdiction d'inhumer au coeur de la ville, deux associations (anglicane et protestante) sont formées dans le but de trouver un nouveau site pour aménager un cimetière en banlieue. Ces dernières s'associent par la suite et achètent la propriété de l'honorable juge Edward Bowen, sur la partie sud du fief Saint-Michel qui avait été prêté par le Séminaire.
Le nom du cimetière, Mount Hermon Cemetery, fait référence au mont Hermon, une montagne sacrée au Liban où Jésus et ses disciples se sont rassemblés. Au départ, le cimetière avait comme nom le Quebec Protestant Cemetery Association, ce qui avait déplu à la communauté anglicane, qui ne se considérait pas comme protestante et préférait le nom de Mount Hermon.
Le cimetière sert de lieu d'inhumation aux membres des églises anglicanes, presbytériennes, méthodistes, unies et grecques orthodoxes de la ville de Québec.
Cimetière Mount Hermon durant l'hiver
© IPIR 2007, soumis à copyright
Le Mount Hermon Cemetery occupe un terrain en pente de 26 acres entre le chemin Saint-Louis et la falaise avec une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent. La famille du surintendant vit dans la maison du cimetière, de style néo-gothique, située à l'entrée. On y trouve plusieurs bâtiments, y compris un charnier. Les serres et les granges ont disparu. Le cimetière est encerclé d'une haute clôture. Dans la deuxième partie du 19e siècle, il était couvert de chênes et de pins majestueux. Cela lui conférait une ambiance assez sombre. Il est parsemé de chemins qui, à l'origine, permettaient aux chevaux de tirer le corbillard jusqu'au lieu de sépulture.
Le lieu a toujours été fréquenté par les membres des familles des défunts inhumés au cimetière. Entre 1848 et 1900, les familles prenaient leur journée pour venir au cimetière en voiture tirée par des chevaux et s'asseyaient près de la sépulture d'un proche pour y passer quelques heures. Le cimetière constitue un lieu de recueillement et les familles viennent rendre hommage aux défunts. Le cimetière est aussi un lieu de mémoire; le souvenir des personnes, dont plusieurs personnalités connues, reste présent grâce aux inscriptions sur les épitaphes. Depuis quelques années, les fidèles et le grand public redécouvrent ce lieu mémoriel. Au 19e siècle, entre 200 et 300 inhumations étaient effectuées annuellement. Les causes de mortalité étaient les épidémies et la mortalité infantile. Aujourd'hui, le cimetière accueille entre 60 et 70 inhumations par année. Autrefois, le cimetière était réservé le dimanche matin (lors du service religieux) aux personnes endeuillées. Aujourd'hui, le cimetière est ouvert au public.
Des règlements normalisent la fréquentation du cimetière. Lieu propice au recueillement, les visiteurs doivent respecter ce lieu sacré et se comporter comme s'ils entraient dans une église. Le cimetière est une cathédrale ouverte.
Le surintendant reçoit les personnes qui souhaitent visiter le cimetière et prendre un arrangement funéraire en prévision de la perte d'un proche. La personne ou un proche choisit un lot d'inhumation. Lorsque survient le décès, une entreprise funéraire communique avec le surintendant pour la mise en terre. Des employés s'occupent de préparer le lieu de mise en terre. Le surintendant guide le cortège funéraire jusqu'au lot et assiste à l'inhumation en récitant parfois une prière à la demande de la famille.
Mount Hermon est le premier cimetière rural de la ville de Québec. Ce cimetière multiconfessionnel est localisé dans l'arrondissement historique de Sillery, créé en 1964 pour mettre en valeur l'implantation de la colonie française ainsi que la période de prospérité au 19e siècle, marquée par le commerce du bois. La Commission des biens culturels souligne la valeur architecturale de ce cimetière-jardin, inspiré du mouvement naturaliste grâce aux soins de l'architecte américain David Bates Douglass.
Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu:
Cimetière Mount Hermon, 1801, chemin Saint-Louis, Sillery, Québec, G1S 1H6
Téléphone: 418 527-3513
Site Web: http://www.mounthermoncemetery.com/
Brian Treggett
Titre, rôle et fonction : Surintendant du cimetière Mount Hermon
Lien avec la pratique : Depuis quatre générations, sa famille est responsable du cimetière.
Enquêteur : Élise Bégin
Date d'entrevue : 3 décembre 2007
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: