Récit de pratique culturelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Montréal
Communauté religieuse: Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph
Classé sous Organisation religieuse (9200), Pratique alimentaire (9244).
Les Hospitalières au réfectoire de la maison mère
© Archives H.S.J., Soumis à copyright
Les coutumes liées à la prise du repas ont essentiellement été modifiées lorsque le réfectoire a changé d’emplacement. Notre informatrice parle alors d’un changement radical de l’étiquette dans la communauté entre 1940 et 1955. La pratique de la lecture pendant l'heure des repas s'est perpétuée jusqu’aux années 50.
Les Hospitalières dans le réfectoire
© Archives H.S.J., Soumis à copyright
Dans l’ancien réfectoire, tous les repas étaient pris en silence: « Jamais on ne parlait ». Ce silence est entouré d’un caractère sacré. Par ailleurs, les changements qui sont survenus avec le temps ont bouleversé certaines sœurs de la communauté: « la première fois que l'on a parlé, une soeur n'est pas venue manger ». Parallèlement à cela, des lectures ainsi que des prières sont prononcées pendant le repas, ce qui permet aux religieuses de se tenir informées de l’actualité. On lit aussi les annales de la communauté, les épîtres, les évangiles et la règle de Saint-Augustin, celle de la congrégation, tous les vendredis.
Lors des journées de fête, les repas, où il est permis de parler, ont lieu là où se trouvent actuellement les parloirs. Malgré cette ambiance sonore réglementée, tout un comportement codifié est lié à l’entrée dans le réfectoire avec le couvert de table. Les religieuses, placées dans le réfectoire selon un ordre établi en fonction de leur rang d’arrivée, prennent un siège au son du claquoir de la Supérieure, après que soit prononcé le bénédicité. On ne mange alors que d’un côté de la table. Les bancs pour s’asseoir sont accolés au mur et font le tour de la salle. Au centre, d’autres tables sont disposées de façon à ce que les sœurs qui y mangent soient situées devant la Supérieure qui elle, se trouve sur l’estrade au pied du crucifix. Une pratique particulière veut que ce soit à cet endroit que les religieuses demandent d’être reçues au « saint-habit » à l’occasion de la profession temporaire ou perpétuelle.
Ancien réfectoire, 2009
© IPIR 2009, Soumis à copyright
Dans le réfectoire, la pratique est un code de conduite auquel toutes les sœurs doivent se conformer. Ces manières sont donc prescrites aux religieuses qui entrent en communauté.
Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu:
Maison mère des Hospitalières de Saint-Joseph , 251, avenue des Pins Ouest, Montréal, H2W 1R6
Téléphone: 514 844-1022
Site Web: http://www.rhsj.org/
Soeur Thérèse Céré
Titre, rôle et fonction : Notre informatrice, sœur Thérèse Céré, a une longue carrière dans le domaine de l’alimentation. Dès son entrée au postulat en 1943, on l'affecte aux tâches liées à la préparation des repas. Elle s'occupe notamment de la préparation des salades à l'hôpital. Ensuite, elle est cuisinière à la maison mère des religieuses de 1950 à 1955. Elle est nommée aux obédiences à la cuisine De Bullion où elle s’occupe de la préparation des salades. Après avoir suivi une formation d’infirmière, elle a également été active auprès de sa communauté en tant qu’infirmière auxiliaire.
Lien avec la pratique : Sœur Thérèse Céré a été longtemps cuisinière chez les Hospitalières de Saint-Joseph, à Montréal, tant pour les sœurs que pour l'Hôtel-Dieu. Présente au sein de la communauté depuis 1943, elle a su voir l’évolution de ces pratiques alimentaires, dont l’évolution du couvert de table dans les réfectoires des religieuses.
Enquêteur : Roseline Bouchard et Catherine Gaumond
Date d'entrevue : 10 février 2009
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: