Historique général

Statue de saint Joseph qui était utilisée pour des processions
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Saint Joseph, protecteur de Jésus et de Marie auxquels il a consacré sa vie, a été choisi comme protecteur de la communauté des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil. En effet, dès sa création, saint Joseph a été désigné, par les fondateurs, monseigneur Michel-Thomas Labrecque et sœur Françoise Simard, comme troisième patron de la communauté, après la Sainte Vierge et saint François de Sales.

L'origine de l’attachement envers saint Joseph prend racine dans la vie de la Fondatrice. Après une expérience de vie religieuse dans deux communautés, Françoise Simard cherche toujours sa voie.  Elle prie la Sainte Vierge ainsi que saint Joseph pour que lui soit révélé le projet que Dieu envisage pour elle. Dans sa biographie, les sœurs qui l’ont connue confirment qu’elle avait une dévotion marquée pour saint Joseph: « Françoise croyait que la Vierge Marie et saint Joseph finiraient certainement par lui indiquer sa voie. Elle récitait une prière quotidienne à saint Joseph, le suppliant de la guider sur la route obscure de sa vocation.»

Depuis la fondation de la communauté, des gestes de dévotion envers saint Joseph ont été posés pour démontrer l’attachement et la confiance que la communauté porte au saint patron. Le 9 décembre 1894, au lendemain de la prise d’habit de la Mère Fondatrice et de sa compagne, on nomme la première postulante sœur Saint-Joseph.

En 1895, vient le temps de construire le premier monastère et monseigneur Labrecque, en mettant toute sa foi en saint Joseph, procède à la signature du contrat de construction le 19 mars, fête du noble époux de Marie. Le financement est assuré et le monastère est terminé rapidement. Le fondateur fait alors don d’une statue de saint Joseph aux sœurs de la communauté.

L'année suivante, en 1896, monseigneur Labrecque et sœur Françoise Simard tombent grandement malades suite à une épidémie de grippe. Après leur guérison, le fondateur demande qu’il y ait un Salut au Saint-Sacrement lors de la fête de saint Joseph, à la fête de saint François de Sales ainsi qu’à la fête de Notre-Dame du Bon-Conseil. Cette pratique s’est maintenue pendant sept décennies.

La communauté témoigne à nouveau de sa foi en saint Joseph lors de la construction de la nouvelle maison mère en mars 1917. Suite à cette construction, monseigneur Labrecque offre un vitrail de saint Joseph, installé dans un œil-de-bœuf à l’autel latéral de la chapelle. Les Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil promettent également d’honorer leur patron en chantant tous les mercredis « Nous célébrons saint Joseph ». De plus, elles s’engagent à faire une procession chaque année à la fête de saint Joseph. Les religieuses des maisons locales doivent aussi participer au mouvement de prière et, avec les élèves, poser un geste en l’honneur de saint Joseph. Ces pratiques ont été perpétuées jusqu’au concile Vatican II. À la même époque, un autre geste symbolique est posé dans le but d’honorer le patron: les religieuses allument, chaque mercredi, sept bougies à l’autel de saint Joseph.

En 1933, débute une série de travaux au couvent des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil à Chicoutimi. L’économe générale, sœur Saint-Joseph-de-l’Eucharistie, sera en charge des constructions pendant 27 ans. Au cours de sa carrière, elle assumera plusieurs responsabilités, entre autres, l'aménagement de la ferme Saint-Joseph, située dans le rang éponyme.

Saint Joseph sera toujours l'intercesseur privilégié pour les Sœurs du Bon-Conseil de Chicoutimi, mais également pour leurs missions à l'étranger. En effet, en 1960, les sœurs doivent construire la première maison mère et un noviciat en Ouganda. La dévotion envers saint Joseph franchit alors l'océan. La co-fondatrice de la mission, sœur Jeannette Déry, dépose une statue du patron au creux de la colline saint Joseph, en lui confiant le succès des constructions. Pendant les travaux, les sœurs se trouvent aux prises avec des problèmes financiers. Elles décident alors d'intercéder saint Joseph et organisent une neuvaine. La neuvième journée, un inconnu laisse aux sœurs le montant exact nécessaire pour terminer la maison mère, laquelle sera nommée la Maison Saint-Joseph. Par la suite, les dévotions et la confiance envers saint Joseph se perpétueront dans les diverses missions en Afrique et au Chili. Cette reconnaissance envers le saint patron se traduit notamment par les noms donnés aux édifices construits par les Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil.

Aujourd’hui, les dévotions envers saint Joseph se perpétuent chez les sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil. Les religieuses célèbrent la fête du modeste époux de Marie le 19 mars par une messe chantée, ainsi que le premier mai lors de la fête de saint Joseph ouvrier. Depuis quelques années, les sœurs font une prière commune à saint Joseph tous les matins après la messe. Elles demandent ainsi d’obtenir des faveurs spéciales, pour la communauté ou pour le monde. Les religieuses de la communauté mettent encore aujourd'hui toute leur confiance en leur saint patron.

Apprentissage et transmission

La chapelle des Soeurs de Notre-Dame du Bon-Conseil avec, à droite, le vitrail de saint Joseph
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Les dévotions à saint Joseph se font parfois collectivement, lors des processions ou de la prière communautaire quotidienne. Toutefois, la dévotion se fait aussi individuellement en récitant les litanies de saint Joseph ou encore en lui dédiant une prière.

Localisation

Municipalité: Saguenay
Région administrative: 02 Saguenay-Lac-Saint-Jean
Lieu: Maison mère des Soeurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi, 700, rue Racine, Saguenay (Qc), G7H 1V2
Téléphone: 418-543-4861

Source

Soeur Clémence Carrier
Titre, rôle et fonction : Soeur Clémence Carrier est née à Arvida. Elle a eu une carrière d’enseignante et de missionnaire en Ouganda où elle a fait des séjours de 1958 à 1973. Aujourd'hui, elle rend des services de rédaction, de correction et de traduction à la maison mère.

Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Marjolaine Boutin
Date d'entrevue : 28 mars 2011