Historique général

Objets vendus à la boutique de Mlle Bouffier
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Saint Antoine s'est consacré aux pauvres et aux plus démunis toute sa vie. Il désirait oeuvrer dans une ville qui apportait des soins aux pauvres. C'est à Padoue, en Italie, qu'il s'établit. Ce saint extrêmement populaire, déjà canonisé 11 mois après sa mort, avait inspiré l'oeuvre du Pain des pauvres lors de la construction de la basilique de Padoue.

Un enfant de 20 mois s'était noyé dans un bassin. Sa mère, agenouillée près du tombeau, supplia saint Antoine de rendre la vie à son bébé. Après avoir prié, l'enfant retrouva la vie et la mère promit d'offrir aux pauvres autant de pain que le poids de son enfant. Depuis, la coutume d'offrir une aumône contre une faveur obtenue s'est alors répandue en Europe.

Louise Bouffier, habitante de Toulon en France, raviva cette pratique, en 1890. Un jour, alors qu'elle ne parvenait pas à ouvrir la porte de son magasin, un serrurier lui suggère de défoncer la porte. Cependant, Louise Bouffier le retint et après avoir prié saint Antoine, lui proposa d'essayer une autre clé et promit à saint Antoine autant de pain qu'elle le pourrait s'il lui permettait d'ouvrir sa porte. C'est ainsi que l'oeuvre du Pain des pauvres a commencé et s'est propagée dans toute l'Europe.

Description

1993, l'oeuvre du Pain des pauvres est introduite à l'Ermitage
© Archives de l'Ermitage Saint-Antoine

L'abbé Elzéar De Lamarre, lors de la fondation du sanctuaire en 1907, introduit au Canada l'oeuvre du Pain des pauvres. En 1995, la boutique de Mlle Bouffier s'inspire de cette coutume et vend des pains bénis  ainsi que de nombreux objets de dévotion dédiés à saint Antoine. Le pain est réalisé par une boulangerie et est marqué d'une croix. On vend aussi des petits pains séchés, dans un sachet comportant les récits autour de l'oeuvre du Pain des pauvres pour rappeler aux pélerins l'origine de cette pratique. En conservant ces petits objets, les pèlerins s'assurent de ne jamais manquer de pain. Les frères capucins bénissent tous les objets vendus dans la boutique. Il s'agit d'objets artisanaux réalisés par les soeurs antoniennes, tous reliés aux symboles antoniens (lys, saint Antoine, enfant Jésus,...). Par le biais de cette boutique, les pèlerins peuvent donner une aumône aux pauvres et en échange, demandent des faveurs à saint Antoine. Les revenus de la boutique sont destinés à des oeuvres sociales. Ainsi, l'argent amassé sert à accueillir et à aider des itinérants à l'Ermitage ou est redistribué aux chevaliers de Colomb pour les paniers de noël.

Le symbole du pain permet de véhiculer des valeurs très fortes auprès des pèlerins, comme le partage, le don. En effet, le pain nourrit et fortifie. Cependant, il est périssable et on ne peut le conserver très longtemps. On veut, par cette pratique, encourager les pèlerins à sortir de la dévotion et appliquer les enseignements chrétiens dans son quotidien.

Localisation

Municipalité: Lac-Bouchette
Région administrative: 02 Saguenay-Lac-Saint-Jean
Lieu: Lac Bouchette, 250 Route de l'Ermitage, Lac-Bouchette, G0W 1V0
Téléphone: 418-348-6344
Télécopieur: 418-348-9463
Site Web: http://www.st-antoine.org

Source

Frère Michel Gagné et Gina Ménard
Titre, rôle et fonction : Frère Michel Gagné est recteur de l'Ermitage Saint-Antoine. Gina Ménard est animatrice.
Lien avec la pratique : Frère Michel Gagné est recteur du Sanctuaire et Gina Ménard participe à l'organisation des activités destinées aux pèlerins.

Enquêteurs : Marie Renier, Maude Redmond
Date d'entrevue : 8 février 2011

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