Historique général

Objets sacrés utilisés au baptême
© IPIR 2010-soumis à copyright

Dans l'Église orthodoxe, le baptême des nouveau-nés est une pratique religieuse et familiale très importante. Depuis 2003, année de fondation de la Mission orthodoxe roumaine « Saints Apôtres Pierre et Paul de Québec », de nombreuses cérémonies de baptême furent célébrées, notamment parce que la communauté connaît actuellement un « baby boom ».

Description

Prières au baptême
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Le baptême orthodoxe est une pratique cultuelle et culturelle qui implique avant tout la famille proche de l’enfant. En plus du prêtre, le parrain et la marraine de l’enfant jouent un rôle primordial dans le déroulement de la cérémonie. pendant le baptême, ils témoignent au nom de l’enfant de sa foi et acceptent de devenir ses « parents spirituels ». Les parrains s’engagent également à aider leur filleul dans les moments les plus importants de sa vie et de s’occuper de lui si ses parents ne sont plus en mesure de le faire. 

Le baptême orthodoxe est habituellement célébré entre 7 et 40 jours après la naissance du bébé. Durant ces 40 premiers jours, la mère du nouveau-né n’a pas le droit d’entrer dans l’église ni de communier. Afin qu’elle puisse participer au baptême, le prêtre récite une prière à l’entrée de l’église. La première étape de la cérémonie se déroule dans le vestibule : la marraine prend le futur baptisé dans ses bras et le prêtre lit des textes anciens sur la délivrance du mal et le péché originel (les molitve). Les parrains récitent ensuite trois fois le Credo et affirment – au nom du petit – s’être délivrés du mal et s’être alliés à Jésus Christ. 

La cérémonie principale se déroule devant l’autel, auprès de la cristelnita (fonds batismaux). On procède d’abord à la bénédiction de l’eau de baptême avec l’Évangile, au nom de la Sainte Trinité. Le prêtre récite ensuite des prières et invoque le Saint-Esprit, afin de bénir l’eau. Le prêtre bénit également le mir, l’huile avec laquelle il oint le front, la poitrine, les mains et les pieds de l’enfant. Après cette première onction, il plonge le bébé dans l’eau bénite, trois fois, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. On considère alors que l’enfant est chrétien et qu’il a reçu le Saint-Esprit. La marraine prend ensuite le nouveau-né dans ses bras et l’enveloppe dans un tissu neuf de couleur blanche. Au même moment, le prêtre allume le cierge baptismal et le donne au parrain. Après, le prêtre procède à l’onction du bébé avec le grand et saint mir – de l’huile bénite composée de 318 ingrédients, sanctifiée à tous les sept ans par un conseil d’archevêques et de prêtres. Après la deuxième onction, le prêtre coupe les cheveux du nouveau baptisé pour la première fois, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. La marraine habille ensuite l’enfant de vêtements neufs et le prêtre tient le nouveau chrétien devant les icônes, tout en lui donnant sa première communion. 

À la fin de la cérémonie, la marraine redonne le bébé à sa mère, en lui disant : « C’est un païen que tu m’as donné, c’est un chrétien que je te donne. » Le cierge de baptême est éteint et remis aux parents qui le garderont et l’allumeront si le baptisé tombe malade ou si d’autres situations difficiles surviennent. Les parrains remettent à leur filleul une croix de baptême bénite par le prêtre. L’enfant gardera le cierge et la croix toute sa vie. Les parrains doivent se présenter à l’église avec le bébé 8 jours après le baptême pour une prière spéciale. Par la suite, ils doivent l’y emmener tous les 40 jours en vue de sa communion. Cette relation de parrainage dure toute la vie et demeure très importante pour les Roumains orthodoxes, même en contexte diasporique.

Apprentissage et transmission

La première communion
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À Québec, la fondation de la Mission orthodoxe roumaine « Saints Apôtres Pierre et Paul » a permis aux membres de cette communauté de perpétuer la pratique du baptême – une des pratiques les plus anciennes et importantes pour les familles roumaines. De plus, cette pratique permet la création de nouvelles amitiés et de réseaux de parenté symbolique qui remplacent le milieu familial et social des personnes immigrantes qui se sentent loin des leurs.

Localisation

Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
Lieu: Église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier, 160, rue Saint-Joseph Est, Québec, G1K 3B8

Source

Daniel Postolache
Titre, rôle et fonction : Prêtre orthodoxe
Lien avec la pratique : Daniel Postolache est prêtre orthodoxe de la Mission « Saints Apôtres Pierre et Paul » de Québec depuis l'automne 2004.

Enquêteurs : Imre Nogradi, Alina Nogradi