Historique général

La première communion dans les années 1960
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Conservé de l’Église d’Orient, l’usage antique était de donner la communion à l’enfant le jour de son baptême sous la forme du vin. C’est à partir du XIIème siècle que la communion par le vin disparaît; la communion est alors dissociée du baptême. En 1215, le Concile de Latran IV décide d’attendre l’âge de "discrétion", c'est-à-dire entre 10 et 16 ans, pour célébrer la première communion. Jusqu’à la fin du XVIème siècle, la première communion n’était marquée par aucun rituel particulier. Il faut attendre le XVIIème siècle pour que la première communion prenne la forme d’une cérémonie officielle à la fin du catéchisme destiné aux enfants. En 1910, le Pape Pie X demande dans l'encyclique Quam Singularis d'admettre à l'eucharistie les enfants dès l'âge de raison, soit vers 7 ans. La célébration de la première communion devient alors une "communion privée". Considérée comme un rite de passage de l'enfance à l'adulte, la "communion solennelle", qui avait lieu entre l'âge de 10 et 16 ans, symbolisait le couronnement de l'enfance et de la catéchèse. Depuis 1970, ces deux formes de célébration de l'eucharistie ont été rassemblées et remplacées par la première communion ou la profession de foi.

Description

L'eucharistie
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La première communion consiste à recevoir pour la première fois le sacrement de l’eucharistie. Correspondant au sacrement du corps et du sang du Christ, l’eucharistie a été de tous les temps de l’Église. Dans l’Ancien Testament, le repas de la Pâques juive se présentait sous la forme du sacrifice d’animaux. Le peuple se retrouvait dans le lieu de prière et écoutait la Parole de Dieu. Les animaux y étaient ensuite immolés comme symbole de sacrifice, pour offrir la prière à Dieu. Dans le Nouveau Testament, l’eucharistie est instituée par le Christ, qui célébrait la Pâques juive et lui a donné une signification nouvelle: "Je suis la victime offerte en rémission des péchés".

Pour les enfants qui la reçoivent pour la première fois, l'eucharistie est la communion au Christ. Plus largement, l’eucharistie renforce l’unité de l’Église et celle des chrétiens entre eux. En effet, l’eucharistie est une célébration qui se réalise ensemble, en “Église-Famille”, là où le peuple de Dieu en prière est uni par le Christ.

La cérémonie de la première communion ne comporte aucun rite particulier. Comme toute messe, elle suit cependant des étapes précises. Ainsi, avec le rassemblement, le peuple de Dieu qui est présent prie son Seigneur. Dans le rassemblement, il y a le rite de l’accueil, où tous les chrétiens, ensemble, s’accueillent mutuellement. S’ensuit le rite pénitentiel ou la demande de pardon. Accompagnés de chants de louange, les fidèles rendent grâce à Dieu et le bénissent pour ses actions faites.

La table de la Parole comprend quant à elle l’ensemble des lectures religieuses et la proclamation de la parole de Dieu au peuple. Dans la liturgie de la Parole, une première lecture tirée de l’Ancien Testament est faite. Après cette lecture, un psaume de louanges à Dieu est proclamé. Ensuite, tirée des actes des apôtres ou un autre épître, une deuxième lecture encourage le peuple de Dieu dans la persévérance de sa vie de foi en Dieu. Puis, une lecture de l’évangile, la parole de Dieu, reprend les actes et les prédications de Jésus. À travers la lecture de ces textes sacrés, l’homélie est prononcée par le prêtre. Cette étape s’achève par la réaffirmation de la croyance des fidèles en leur Dieu. Puis, les croyants prient Dieu en union avec toute l’Église universelle, ce qui est appelé la prière universelle.

La table eucharistique est ensuite préparée. On y dépose les offrandes. À la prière eucharistique, le prêtre prend le pain qu’il bénit et prononce les paroles sacramentelles; le pain et le vin deviennent alors corps et sang du Christ. S'ensuit la récitation du Notre Père, prière qui affirme la filiation des fidèles envers Dieu. Une fois l’échange de paix réalisé, le corps du Christ est reçu par les croyants lors de la communion. Enfin, la bénédiction finale fait référence à l’envoi des fidèles en mission dans le monde. Les paroles de Dieu doivent être proclamées dans le monde, les croyants deviennent les messagers de Dieu.

Bien que la messe pour la première communion se déroule de la même manière que la messe dominicale, à Saint-Vital, les enfants présentent le pain et le vin, ainsi que les offrandes. Des enfants sont également invités à réciter les prières de pardon au début. De même, en proclamant la prière universelle, ils portent toutes les intentions à Dieu. Toutefois, c’est au moment de la communion que les enfants viennent communier et recevoir leur première communion.

Si l’implication des enfants est moindre lors de la messe de la première communion, cela ne signifie pas qu’ils ne vivent pas la messe. Étant baptisés, les enfants venaient déjà à la messe avant de recevoir la première communion. Ils participent donc de manière vivante et complète à la messe. La première communion les fait s’avancer et recevoir le corps du Christ à l'égal de tous les autres participants. Selon les paroisses, un cadeau est offert aux communiants à la fin de la cérémonie. À Saint-Vital, la paroisse remet la croix de Jésus comme cadeau pour la première communion. La croix, comme symbole de la foi en la chrétienté, est donnée aux enfants afin qu’ils puissent la porter pour témoigner qu’ils marchent à la suite du Christ. Le Christ, lui même, a dit: “Celui qui veut me suivre, qu’il porte sa croix”.

Apprentissage et transmission

Une fête familiale
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Longtemps assumée par l’école, ce sont les paroisses qui s’occupent aujourd’hui de la préparation à la première communion. La catéchèse biblique symbolique constitue dorénavant un parcours. Ce sont des cheminements qui sont offerts aux enfants, non pas seulement pour vivre le sacrement, mais aussi pour connaître et aimer Dieu.

Si le sacrement s’intègre dans le cheminement chrétien des enfants, la paroisse Saint-Vital offre ainsi des séances de catéchèse à l’intérieur desquelles sont étudiés des récits bibliques. Au bout de trois à cinq séquences, les enfants ont la possibilité de vivre leur sacrement du pardon. En effet, la préparation à la première communion comporte aussi l’expérience du Sacrement de Réconciliation.

L'Église demande que le pardon précède la première communion puisque ce sacrement a un caractère éminemment pédagogique et évangélique. C’est seulement après deux ou trois séquences supplémentaires que le cheminement aboutit à la réception de la première communion. En réalité, la préparation à la première communion peut durer deux ans. Le cheminement vers Dieu peut se poursuivre après le sacrement de l’eucharistie.

Cependant, c’est aux parents que revient cette responsabilité. Le rôle des parents est plutôt en privé au cours de la préparation, ils peuvent encourager leur enfant, répondre à ses questions, lui montrer l’importance de son cheminement avec Dieu et sa continuité. En s’impliquant dans le projet de leur enfant, ils les aident à progresser dans la vie chrétienne.

Localisation

Municipalité: Lambton
Région administrative: 05 Estrie
Lieu: Paroisse Saint-Vital de Lambton, 211, rue Principale, Lambton, G0M 1H0
Téléphone: 418-486-2444

Source

Jocelyne Poulin et l'abbé Ghislain Hien
Titre, rôle et fonction : Jocelyne Poulin est agente de pastorale et responsable de la catéchèse dans plusieurs paroisses. Ghislain Hien est vicaire dans dix paroisses, dont Saint-Vital de Lambton. Originaire du Burkina Faso, il occupe cette fonction dans le diocèse de Québec dans le cadre de la coopération internationale ecclésiale.

Enquêteurs : Marjolaine Boutin, Anaïs Drendel, Imre Nogradi
Date d'entrevue : 12 décembre 2010