Récit de lieu
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse Ste-Anne-de-la-Pocatière
Communauté religieuse: Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles
Classé sous Organisation religieuse (9200), Espace religieux (9270), Édifice religieux (9272).
Maison provinciale des Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles
© Archives Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles, soumis à copyright
En 1912 les Sœurs de l’Enfant-Jésus de Chauffailles arrivent sur la Basse Côte Nord, à Sept-Îles, Rivière-au-Tonnerre, Pointe-aux-Esquimaux, Natashquan. Elles y demeurent jusqu'en 1917. À cette époque, les petites communautés dépendent toujours de la Maison Mère en France.
Elles s'installent à Rivière-du-Loup dans un couvent nouvellement construit, appelé Couvent St François-Xavier. En 1928, le bâtiment est agrandi par la construction d'une nouvelle aile. Une troisième est construite en 1952 abritant l'école ménagère. Cette dernière partie est toujours présente, les autres ayant été démolies depuis la vente de cet ensemble immobilier, en 1975, à la commission scolaire de Rivière-du-Loup.
Repas pris au Sapinois par les Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles
© Archives Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles, soumis à copyright
La maison provinciale actuelle s'imbrique dans l'école secondaire Notre-Dame. Les deux institutions vont ensemble. En 1950, le comité catholique approuve l'ouverture d'un scolasticat. En 1956, les parents et les jeunes filles de la ville insistent auprès des autorités de la Congrégation et auprès de la Commission scolaire dans le but d'avoir un externat-école normale dans la ville. L'évêque Mgr Bruno Desrochers donne alors l'autorisation d'accepter des laïcs au scolasticat. Deux ans plus tard, le lieutenant-gouverneur signe le contrat officiel autorisant une école normale-externat à Rivière-du-Loup.
La commission scolaire demande des locaux supplémentaires pour créer des classes. Le couvent devenant trop petit compte tenu d'un noviciat florissant, la décision est prise par les Sœurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles, en 1958, d'en construire un nouveau.
Cette nouvelle construction commence en 1959 sur des terres agricoles appartenant à la Congrégation. Pour la réaliser, les sœurs font plusieurs emprunts. Elles vendent aussi plusieurs terrains. La construction dure deux ans, de 1959 à 1961. Le nouveau bâtiment contient trois parties, qui prennent la forme d'un éclair, à cause de la configuration du terrain.
À la rentrée des étudiants en 1960, l'école-normale accueille 72 élèves, dont 45 pensionnaires. Le 3 octobre 1960, la communauté déménage dans le nouveau bâtiment. La pierre angulaire, qui se trouve à l'entrée de la maison provinciale, est bénie le 13 octobre 1960. Cette pierre contient un flacon scellé contenant une médaille miraculeuse, une médaille de saint Joseph, une bouteille d'eau de Lourdes, l’image et une petite relique de Reine Antier, fondatrice de la Congrégation, une relique de saint François-Xavier et finalement, une relique du saint curé d'Ars. Tout cela est déposé par la supérieure provinciale le 12 septembre 1960. Un texte accompagne les objets, il se lit comme suit : « À la plus grande gloire de Dieu, le 12 septembre 1960, avant de sceller cette pierre, nous dédions cette construction comprenant l'École normale Notre-Dame-de-Lourdes et la maison provinciale, à l'Enfant-Jésus et à sa sainte mère. Nous les supplions que tous ceux qui franchiront cette demeure soient des élus pour le ciel et des apôtres sur la terre ». Ce texte est signé par les membres du conseil provincial.
Les premières religieuses à s'installer dans la maison provinciale sont la supérieure, les étudiantes et les religieuses liées au service de l'école soient les cuisinières, les responsables de la buanderie et autres. Progressivement, les sœurs quittent le couvent Saint-François-Xavier.
La construction de la troisième aile du bâtiment actuel est terminée en 1961. Dans cette troisième aile s'installent les juvénistes ainsi que l'Atelier du bonheur (1968-1975). Avec la réforme de l’éducation survenue de 1960 à1965, il y a des modifications importantes dans l’occupation des lieux. En 1969, l'école normale est fermée. En 1970, les parents demandent que ses locaux soient affectés aux élèves de l'externat classique qui devient une école secondaire privée en 1971.
Aujourd’hui, la Congrégation met gratuitement les locaux à la disposition de l'école et l'enseignement est assuré par des laïcs. Depuis juillet 2009, l'école est devenue le Collège Notre-Dame avec une organisation distincte de celle des Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles.
Au cours de l'année, plusieurs rassemblements de sœurs sont organisés à la maison provinciale, dont celui de Noël, qui est la fête patronale. Celle-ci donne lieu à des réjouissances. Toutes les religieuses qui peuvent se déplacer viennent à la maison provinciale à cette occasion. La seconde fête patronale est le 14 septembre, date de la reconnaissance de la Congrégation comme communauté autonome.
Le sapinois
Il s'agit d'un petit lieu de repos, construit par les religieuses sur le terrain de la Maison provinciale. La supérieure tenait à ce qu'il y en ait un à l'écart de la maison pour les religieuses. Il est ainsi nommé « Le sapinois » à la suite d'un concours. Les sœurs ont choisi ce nom, car il y a beaucoup de sapins à cet endroit. C'est un espace aménagé : il y a une petite chapelle (la chapelle Saint-François), un petit kiosque cuisinette.
Celles qui peuvent encore s’y rendre le font dès le retour des beaux jours. Elles en profitent pour prendre un repas et partager des moments de détente. Dans le lieu de repos, il y a une statue de la Vierge de Lourdes avec sainte Bernadette. Cet ensemble permet des promenades reposantes dans le petit bois.
Municipalité: Rivière du Loup
Région administrative: 01 Bas-Saint-Laurent
MRC: Rivière-du-Loup
Lieu:
Maison provinciale, 60 rue Saint-Henri, CP820, Rivière-du-Loup, G5R 3Z5
Téléphone: (418) 862 3087
Site Web: http://www.soeursdelenfantjesus.com
Soeur Lucile Ouellet
Titre, rôle et fonction : Archiviste des Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles
Lien avec la pratique : Après avoir enseigné pendant de nombreuses années, soeur Lucile Ouellet se forme aux techniques de la documentation, puis prend la responsabilité de la bibliothèque du Collège Notre-Dame de Rivière-du-Loup. Elle finit sa carrière de bibliothécaire en 1998. Elle passe alors cinq mois en France, puis elle s’occupe du centre d'archives et de la bibliothèque de la Congrégation des Soeurs de l'Enfant-Jésus de Chauffailles.
Enquêteurs : Maude Redmond Morrissette, Isabelle Becuywe
Date d'entrevue : 4 février 2010
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: