Récit de pratique cérémonielle ou cultuelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Augustines de la Miséricorde de Jésus
Classé sous Organisation religieuse (9200), Personnel religieux (9230), Ordination/vœux (9236).
Postulantes se préparant à devenir novices
© Fonds Jean Simard, AFEUL, soumis à copyright
Le rituel de la prise d'habit est décrit dans les Constitutions d'abord publiées en France en 1666. Elles ont présidé au fonctionnement des Augustines jusqu'en 1923. Cette année-là, les Augustines de Québec rédigent leurs propres Constitutions. (Simard: 1999: 268)
Une augustine prononce ses voeux
© Fonds Jean Simard, AFEUL, soumis à copyright
La prise d'habit représente un rite de passage. La formation d'une religieuse se déroulait en trois étapes successives : le postulat, le noviciat et la profession temporaire. Dès le neuvième jour d'entrée au monastère, la nouvelle recrue revêt le costume de la postulante composée d'une robe et d'une coiffe noires.
Après un an, si la solidité de la vocation est confirmée, la postulante passe au rang de novice dont le statut est scellé par la prise d'habit , grande fête qui mobilise la communauté et les parents. Après une retraite de huit jours qui prend fin normalement le 21 septembre, les postulantes se font couper les cheveux et se présentent en robe de mariée accompagnées de leur père, au pied de l'autel. L'évêque qui préside la cérémonie, demande à la postulante ce qu'elle désire et elle doit dire: « Je demande l'admission dans ce monastère ». Suit une deuxième question sur la certitude de persévérer et à laquelle la postulante répond: « Avec la grâce de Dieu et l'assistance des prières de cette sainte communauté, j'espère pouvoir le faire». Passant ensuite à la sacrisite, la nouvelle novice quitte la robe de mariée et endosse son habit, identique à celui des professes - robe blanche et voile noir mais avec un voile blanc. Durant cette cérémonie, elle reçoit aussi son nom religieux que choisit la mère supérieure. On s'inspire généralement du prénom du père, du nom de la paroisse d'origine de la novice ou encore d'un des noms des saints martyrs canadiens.
Au terme du noviciat qui dure un an et un jour, c'est la profession temporaire. Elle consiste à prononcer les trois voeux pour une période de trois ans et elle marque la vraie date d'entrée dans la communauté. (...) La cérémonie des voeux temporaires se fait dans l'intimité de la communauté de façon fort simple. Le signe le plus visible du passage à l'état de professe est dans le voile qui passe de blanc à noir.
Cinq ans après avoir été accepté à titre de postulante, la nouvelle augustine fait sa profession perpétuelle dans une cérémonie chargée de symboles. Devant la communauté réunie au choeur, les professes récitent leurs voeux perpétuels après quoi elles se couchent contre terre et se laissent recouvrir d'un drap mortuaire qui symbolise la renonciation au monde. Se relevant ensuite, elles font l'une après l'autre leurs adieux aux vanités du siècle en saluant en direction des quatre points cardinaux, après quoi elle échangent un baiser de paix, joue contre joue, avec les religieuses du choeur. Suit, une séance de signature qui se fait à genoux devant témoins. Ce formulaire de voeux perpétuels accompagnera la signataire dans son cerceuil. Au terme de la cérémonie, la mère supérieure remet aux nouvelles augustines une croix-reliquaire, une croix creuse qui contient la relique d'un saint de l'Église, préférablement celui dont elle porte le nom. (Simard:1999:266-268)
Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu:
Hôtel-Dieu de Québec, 32, rue Charlevoix, Québec, G1R 5C4
Téléphone: (418) 692-2492
Augustines de la miséricorde de Jésus
Enquêteur : Groupe d'étudiants sous la direction de Jean Simard
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: