Récit de pratique culturelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Trois-Rivières
Communauté religieuse: Filles de Jésus
Classé sous Organisation religieuse (9200), Mission (9260), Oeuvre (9262)
et sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Pratique technique et artistique (9245).
Facade du Sanatorium Cooke, 1930
© Archives Filles de Jésus, soumis à copyright
Il faut attendre 1930, soit 28 ans après la fondation des Filles de Jésus en sol québécois, pour que la communauté décide d'œuvrer activement dans le domaine des soins hospitaliers en Mauricie. Au moment où la tuberculose («peste blanche») fait son apparition dans la région, trois médecins ont l'idée de bâtir un sanatorium à Trois-Rivières, afin d'y soigner ceux qui sont atteints par cette épidémie. Présenté au gouvernement du Québec, le projet est approuvé, mais à condition que des personnes prennent en charge la régie interne et l'administration de l'établissement de santé. Les Filles de Jésus, qui ont comme œuvre principale l'enseignement, sont approchées, et les autorités de la congrégation acceptent de répondre favorablement à cette demande. Au moment de l'ouverture du sanatorium Cooke, en 1930, dix-sept religieuses des Filles de Jésus sont présentes. À la suite de la quasi-éradication de la tuberculose, en 1960, le sanatorium Cooke est renommé le Centre hospitalier Cooke. Peu à peu, le centre commence à se spécialiser dans les soins de longue durée. Au cours des années 1970, les religieuses délaissent graduellement le Centre et sont remplacées par des infirmières et des gestionnaires laïcs. En 2010, les Filles de Jésus y œuvrent toujours grâce au travail bénévole de deux religieuses, infirmières de formation.
En 1950, à la suite de la volonté de quelques jeunes médecins, qui désiraient un hôpital à Grand-Mère, la congrégation des Filles de Jésus accepte de construire l'Hôpital Laflèche et d'en être la propriétaire. L'hôpital, ultramoderne mais sans luxe, est vendu au gouvernement du Québec en 1973, à la suite de nombreux changements survenus dans le système des soins de santé au Québec durant cette période. Après la vente, les religieuses quittent progressivement l'Hôpital Laflèche. La communauté quitte définitivement l'établissement dans les années 1980.
Religieuses auprès des malades, Sanatorium Cooke, 1930
© Archives Filles de Jésus, soumis à copyright
Durant les nombreuses années où les Filles de Jésus ont oeuvré activement dans le domaine des soins hospitaliers, leur charisme a toujours eu une influence majeure sur la façon d'aborder et de traiter les patients. Ce charisme, soit celui d'honorer l'humanité sainte de Jésus, se percevait dans les moindres faits et gestes des religieuses infirmières, que ce soit par la façon de redonner un milieu de vie sain aux patients de longue durée ou par l'organisation de nombreuses activités extérieures nécessaires à la réhabilitation des patients atteints de la tuberculose. Les Filles de Jésus se sont fait un devoir d'assurer une présence humanitaire et apostolique de qualité dans les différents milieux hospitaliers où elles ont œuvré. Elles alliaient climat humanitaire et efficacité.
Après le retrait progressif des religieuses infirmières des deux établissements de soins de santé, une soeur a décidé de poursuivre l'œuvre en offrant des soins à domicile, tandis que plusieurs religieuses ont décidé, pour leur part, de se diriger vers la pastorale hospitalière et vers l'accompagnement spirituel des malades.
Municipalité: Trois-Rivières
Région administrative: 04 Mauricie
MRC: Hors MRC
Lieu:
Kermaria de Trois-Rivières, 1193, boul. Saint-Louis, Trois-Rivières, G8Z 2M8
Téléphone: (819) 376-3741
Site Web: http://fillesdejesus.cef.fr www.musee-fdj.com
Soeur Lise Laguë
Lien avec la pratique : Entrée dans la communauté des Filles de Jésus à 19 ans, soeur Lise Laguë souhaite oeuvrer dans le milieu hospitalier. En terminant son cours d'infirmière à l'Hôtel-Dieu de Québec, soeur Laguë poursuit une longue carrière, qui lui permet, entre autres, de travailler comme infirmière, d'enseigner, de diriger une école de gardes-malades auxiliaires, de travailler dans des dispensaires au Chili et de développer un projet d'accompagnement spirituel auprès de patients.
Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Marie Renier
Date d'entrevue : 28 juin 2010
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: