Historique général

Soeur Suzanne Hubert
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Dès 1902, au moment de l'arrivée des Filles de Jésus à Trois-Rivières et au moment de l'envoi des premières religieuses françaises dans les paroisses rurales environnantes pour y enseigner, le chant est déjà enseigné dans les classes. Grâce au charisme de la congrégation qui prône l'intégration des religieuses dans les milieux où elles s'installent, les soeurs se sont toujours fait un devoir de participer aux activités paroissiales, notamment dans les chorales locales. Dès leur arrivée, les religieuses enseignaient le piano et le chant. De plus, elles intéressaient les jeunes à l'art dramatique par des saynètes, et à la danse par des chorégraphies.
Dans les années 1950, soeur Gertrude Bélanger se rendit en France pour étudier la méthode Ward fondée par madame Odette Herz. À son retour, elle forma plusieurs soeurs à cette méthode qui permettait de développer la voix, d'étudier le rythme et d'initier à la composition, et cela, dès la première année. Soeur Gertude aidée des soeurs Sébastienne Germain et Josette Destrempes, a enseigné la méthode Ward à l'Université Laval, en cours d'été, à plusieurs professeurs.
L'enseignement de la musique a aussi pris de l'ampleur durant la première moitié du 20e siècle. L'École Val-Marie, anciennement l'école normale et l'institut familial, est devenue le Jardin de l'enfance en 1967 et elle s'est spécialisée dans l'enseignement de la musique. Même si l'établissement scolaire a été vendu il y a quelques années, les laïcs continuent de perpétuer cette tradition musicale auprès des élèves du primaire.

Description

Pensionnat Val Marie, élèves jouant du violon, 1972
© Archives Filles de Jésus, soumis à copyright

Pour les Filles de Jésus, le chant en classe a toujours fait partie intégrante de l'éducation des étudiants. Comme en fait foi le témoignage de soeur Suzanne Hubert, religieuse de la congrégation, ayant étudié chez les Filles de Jésus dans son enfance, à l'école du village de Saint-Didace de Maskinongé. Durant ses études, à la fin des années 1940, la religieuse des Filles des Jésus qui lui enseignait avait l’habitude de faire chanter aux enfants un chant de l'abbé Gadbois, tous les jours de la semaine au retour du dîner. Tant dans les petites écoles rurales, que les pensionnats ou les écoles privées, l'enseignement du chant et de la musique occupait une grande place dans la vie scolaire.
Si la musique est présente dans les milieux d'enseignement, elle est aussi importante au sein même de la congrégation des Filles de Jésus, tant au quotidien que lors des cérémonies et des célébrations particulières, comme les funérailles et les jubilés. Depuis les années 1960, la chorale des Filles de Jésus accompagne ces différents événements qui se déroulent à la chapelle du Kermaria de Trois-Rivières. Durant les 25 premières années de la chorale, celle-ci était également active dans les paroisses. La chorale donnait des spectacles dans les hôpitaux, les centres pour personnes âgées et lors de divers événements paroissiaux. À ces occasions, la chorale avait un répertoire de chants plutôt profanes, inspirés du folklore et des chansonniers du temps.
Depuis la fondation des Filles de Jésus en 1902, le chant et la musique accompagnent et égayent la vie des religieuses.

Localisation

Municipalité: Trois-Rivières
Région administrative: 04 Mauricie
MRC: Hors MRC
Lieu: Kermaria de Trois-Rivières, 1193, boul. Saint-Louis, Trois-Rivières, G8Z 2M8
Téléphone: (819) 376-3741
Site Web: http://fillesdejesus.cef.fr www.musee-fdj.com

Source

Soeur Suzanne Hubert
Titre, rôle et fonction : Soeur Suzanne Hubert est l'organiste de la congrégation depuis une vingtaine d'années. Elle joue à lors de la messe eucharistique du dimanche, des fêtes, des funérailles et des rassemblements.
Lien avec la pratique : Après son entrée chez les Filles de Jésus en 1954, soeur Suzanne Hubert a enseigné la musique pendant une trentaine d'années dans les écoles appartenant à la communauté.

Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Marie Renier
Date d'entrevue : 10 juin 2010