Récit de lieu
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Communauté religieuse: Soeurs de la Charité de Québec
Classé sous Organisation religieuse (9200), Mission (9260), Oeuvre (9262).
Vue aérienne de la Clinique Roy-Rousseau 1990-1995
© Archives S. C. Q., soumis à copyright
En 1893, les Sœurs de la Charité de Québec deviennent propriétaire de l'Hôpital Saint-Michel-Archange. Durant les années 1920, la Congrégation constate un important manque d’espace pour répondre aux besoins des patients. En 1926, un bâtiment est donc construit tout près de l'hôpital. En janvier 1927, la Clinique Roy-Rousseau ouvre ses portes. Elle est affiliée à l'Université Laval. Ce nom est donné à l'établissement en l'honneur de Mgr Camille Roy, recteur de l'Université Laval et du docteur Arthur Rousseau, doyen de la faculté de médecine.
Dès les débuts de la clinique, des religieuses prennent en charge la responsabilité des unités de soins. Rapidement, certains services de la clinique sont aussi utilisés par l'Hôpital Saint-Michel-Archange: les laboratoires, la radiologie et la salle de consultation. La Clinique Roy-Rousseau a fermé ses portes et le bâtiment est maintenant la propriété de l’Hôpital Robert-Giffard. Les religieuses y ont continué leurs services jusqu'en 1996.
Salle d'hydrothérapie de la Clinique Roy-Rousseau, 1928
© Archives S.C.Q., soumis à copyright
La Clinique Roy-Rousseau comptait 200 lits en neuropsychiatrie servant à la cure libre et à la mise en observation de malades ayant divers types de maladies nerveuses et mentales. La Clinique recevait principalement des malades désireux de suivre une cure libre. Contrairement à Saint-Michel-Archange où les patients étaient internés, les patients de la Clinique Roy-Rousseau pouvaient refuser un traitement et quitter à tout moment la cure en cours. Ces cures libres, principalement de courte durée, s'échelonnaient généralement sur une période pouvant atteindre trois mois. Les personnes qui se présentaient à la clinique souffraient surtout de troubles neurologiques et psychiatriques et de dépendances (alcoolisme et toxicomanie).
La Clinique Roy-Rousseau se divisait en six unités de soins où les hommes et les femmes étaient séparés. Chaque unité était sous la responsabilité d'une religieuse des Sœurs de la Charité de Québec, assistée d'une infirmière ou infirmier laïcs et quelques préposés aux malades s'occupaient des patients.
Comme dans toutes les résidences de religieuses de la Congrégation, un groupe de sœurs vivait à l'intérieur de la Clinique Roy-Rousseau. Grâce à cette vie communautaire et fraternelle, les religieuses trouvaient la force d'accomplir leur œuvre auprès des malades. En plus des soins apportés aux malades, les Sœurs de la Charité de Québec se réservaient quotidiennement des temps de prières personnels et communautaires. La communauté locale et des patients de la Clinique partageaient aussi la messe quotidienne, qui se déroulait à la chapelle dédiée au Christ Roi.
Soeur Gemma Caron
© IPIR 2010, soumis à copyright
Les religieuses infirmières œuvrant à la Clinique Roy-Rousseau devaient détenir des connaissances particulières afin de travailler auprès de malades ayant des troubles neurologiques et psychologiques et auprès des alcooliques et des toxicomanes. En plus d'une formation de trois ans à l'École d'infirmières de l'Hôpital Saint-Michel-Archange, les religieuses pouvaient suivre un cours d'un an spécialisé en psychiatrie.
Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu:
Maison généralice, 2655, rue Guillaume-Le Pelletier, Québec, G1C 3X7
Téléphone: (418) 628-8860
Soeur Gemma Caron
Lien avec la pratique : Sœur Gemma Caron a travaillé quinze ans à la Clinique Roy-Rousseau comme responsable dans une unité de soins pour hommes.
Enquêteurs : Isabelle Becuywe, Maude Redmond Morissette
Date d'entrevue : 17 février 2010
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: