Récit de pratique cérémonielle ou cultuelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Orthodoxie (chalcédonienne)
Groupe: Église Orthodoxe d'Amérique / Orthodox Church in America
Diocèse, association ou regroupement: Archevêché du Canada / Archdiocese of Canada
Paroisse, congrégation ou équivalent: Saints Peter & St. Paul Sobor / Cathédrale des Saints Pierre et Paul (Montréal)
Classé sous Pratique religieuse (9300), Cérémonie (9310), Office (9311).
Le prêtre Anatoly Melnik officiant la liturgie orthodoxe à la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul à Montréal
© IPIR 2007, soumis à copyright
La première liturgie a été écrite au Iersiècle par Jacob. Le texte était simple et sous forme de propositions. Certains prêtres la célèbrent encore, mais le père Anatoly ne l'a jamais célébrée. La liturgie de saint Basile est célébrée dix fois par année. La liturgie telle qu'on la célèbre aujourd'hui a été écrite au IVe siècle par saint Jean Chrysostome. C'est une variante plus courte et plus simple que celle de saint Basile. Si, dans les premiers siècles de sa conversion au christianisme, l'Église russe a adopté les modes byzantins, elle a peu à peu élaboré sa propre expression liturgique.
La sainte communion chez les orthodoxes russes de la Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul à Montréal
© IPIR 2007, soumis à copyright
Le terme « liturgie » vient du mot grec leitourgia qui signifie « fonction publique, oeuvre du peuple ». C'est la messe la plus importante de la semaine. La liturgie est une prière sociale de l'Église, d'abord la célébration de l'eucharistie, avec la consécration des saints dons et la communion au corps et au sang du Christ. Il existe plusieurs liturgies. Celle de saint Jean Chrysostome est la plus connue.
Toute la semaine est orientée vers cette communion dominicale. La divine liturgie eucharistique trouve son point culminant dans la consécration des saints dons et sa finalité dans la communion au corps et au sang de Jésus-Christ. Ainsi, elle est avant tout la « répétition » du repas du Jeudi saint avec commémoration de la mort et de la résurrection du Christ.
La liturgie a lieu tous les dimanches. La liturgie de saint Basile est célébrée notamment à la fête de saint Basile, les dimanches du Grand Carême et le Jeudi saint. La liturgie orthodoxe utilise normalement la langue du pays d'origine des paroissiens. Par exemple, à la cathédrale des Saints Pierre et Paul, on utilise le slavon. Pourtant, les langues slaves modernes, le russe en particulier, se sont largement différenciées du slavon de l'Église que les gens ne comprennent plus. Alors, le prêtre remplace les anciens mots par des termes plus actuels. La liturgie comporte deux parties : la liturgie de la parole et la liturgie des fidèles ou liturgie de l'offrande ou du sacrifice. La première partie est centrée principalement sur la louange à Dieu, l'écoute de la parole et l'intercession. La deuxième partie est centrée sur la célébration du mystère eucharistique. L'eucharistie est le sacrement par excellence de l'Église, institué par le Christ lors de la dernière cène. Le moment central de la liturgie est la sortie du prêtre du sanctuaire portant le calice dans ses mains pendant que les fidèles récitent la prière de la communion. À la fin du rituel, tous les fidèles ont communié. Environ 80 fidèles assistent à la liturgie le dimanche.
Dans le contexte de la diaspora, certaines parties de la sainte liturgie sont célébrées en français et en anglais.
La communion est précédée d'une préparation à la prière. Il est recommandé d'assister à l'office des vêpres ou des vigiles précédant la liturgie eucharistique du dimanche ou de la fête, surtout lorsqu'on a l'intention de communier. Dans plusieurs traditions orthodoxes, la règle de l'Église enjoint de jeûner plusieurs jours avant la communion, c'est-à-dire de s'abstenir de viande, d'oeufs, de laitages. Le jeûne ne concerne pas les enfants de moins de sept ans ni les malades.
La plus grande partie de la cérémonie est célébrée dans le sanctuaire, tandis que les fidèles restent dans la nef. Le prêtre récite certaines prières devant les Portes royales.
Durant la célébration, le prêtre porte le costume sacerdotal : la soutane, longue robe noire; par-dessus l'étole, ornement sacerdotal porté autour du cou et les manchettes confectionnées avec le même tissu que l'étole. Il s'agit d'un tissu jaune et blanc brodé aux motifs cruciformes. Ces manchettes sont obligatoires pendant la célébration. Les cordes avec lesquelles les manchettes sont attachées aux bras représentent les cordes avec lesquelles Jésus-Christ fut attaché à la croix. Parfois, la broderie est tissée d'or et d'argent. Par-dessus, le prêtre porte une pèlerine de mêmes couleurs que l'étole. Lorsqu'il fait le tour de la nef, le prêtre utilise l'encensoir, sorte de récipient suspendu à des chaînettes dans lequel brûle l'encens. L'encens symbolise la prière des fidèles.
Pendant la sainte liturgie, les fidèles font le signe de croix, récitent des prières, vénèrent les icônes et se recueillent. La prière peut être collective ou personnelle, intériorisée. Le prêtre encense l'autel, l'église, les icônes et aussi les fidèles. L'encensement symbolise l'offrande de l'Église entière. Tout au long de la liturgie, la chorale entonne des hymnes et des chansons liturgiques, des psaumes.
La sainte liturgie commence à 10h30 le matin et se termine à midi.
Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu:
Cathédrale des Saints Pierre et Paul, 1175, rue de Champlain, Montréal, H2L 2R7
Téléphone: 514 522-2801
Télécopieur: 514 523-1011
Site Web: http://www.peterpaul.sobor.ca
Anatoly Melnik
Titre, rôle et fonction : Anatoly Melnik est archiprêtre de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul de Montréal, depuis 2005.
Enquêteurs : Iurie Stamati, Daniela Moisa
Date d'entrevue : 10 octobre 2007
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: