Récit de pratique culturelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Nicolet
Communauté religieuse: Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge
Classé sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Pratique alimentaire (9244).
Heure du souper au réfectoire
© IPIR 2009, soumis à copyright
L’Église catholique a dès le moyen-âge imposé des jeûnes selon un calendrier précis. Outre deux jours maigres par semaine (repas sans viande), un jeûne total était demandé le premier jour du carême, le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Par ailleurs, un jeûne cyclique était exigé pour les Quatre-Temps et pour le carême, réparti en deux périodes : l'Avent et le carême de Pâques (quarante jours ouvrables précédant Pâques, soit une durée moyenne de 46 jours calendaires). Pendant le jeûne, il est interdit de consommer des aliments non maigres, c'est-à-dire la plupart des viandes, les laitages, les œufs, etc. Le concile Vatican II abrogea ces interdictions en 1965. Les seuls jeûnes encore prescrits sont ceux du mercredi des Cendres et du Vendredi saint. Les Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge ont suivi l’évolution des prescriptions vaticanes : autrefois, le repas était pris en silence tandis qu’une sœur faisait une lecture d’un texte saint. Aujourd’hui, le silence n’est plus de mise et les repas sont une occasion de conversations et de partage.
Par ailleurs, les Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge célèbrent les événements importants liés à la communauté comme autant d’occasions de glorifier Dieu. Ainsi, fêtes et banquets jalonnent l’histoire de la congrégation.
Sr Laferrière
© IPIR 2009, soumis à copyright
Les collèges de la congrégation servaient quotidiennement un grand nombre de repas, compte tenu de la présence importante d’internes en plus des enseignantes. Les novices étaient en charge du service pour les sœurs et le repas était pris en silence. Le concile Vatican II modifia la pratique et aujourd’hui les repas ne sont plus soumis à cette contrainte.
Trois repas par jour étaient offerts à plusieurs centaines de personnes dans les principaux lieux d’insertion, et ce, toute l’année durant, car des sessions de formation étaient offertes aux sœurs pendant les congés d’été. La cuisine occupait souvent plusieurs employés mais, pendant les congés de Noël et de Pâques, les sœurs restaient seules au couvent et prenaient en charge l’intégralité de la préparation des repas. Pendant longtemps, à la maison mère, les denrées étaient produites à la ferme, tandis qu’à Amos, comme il n’y avait pas de ferme, les denrées étaient achetées aux paysans des alentours.
Le déjeuner comprenait généralement du gruau, et une soupe était servie au dîner comme au souper, quel que soit le menu. Les périodes « maigres » étaient scrupuleusement respectées.
À peine servi le déjeuner, il fallait s’occuper de la préparation du dîner et, par exemple, l’épluchage des pommes de terre prenait quotidiennement un peu plus d’une heure à plusieurs employées qui s’acquittaient de cette tâche tout en récitant le chapelet. Depuis 1983, la cuisine de la maison mère est confiée à une entreprise extérieure qui fait la cuisine, le service étant de type cafétéria.
Les fêtes, liturgiques ou non, participent de la vie de la congrégation et les banquets tiennent une place non négligeable dans les pratiques des sœurs. À titre d’exemple, en 1979, pour le 125e anniversaire de la fondation, une grande fête réunissant pendant trois jours les sœurs de tous les lieux d’insertion, y compris le Japon et le Brésil, donna lieu à un banquet de 700 convives. En 1983, pour commémorer l’anniversaire du décès de la première mère supérieure, Léocadie Bourgeois, la congrégation organise un banquet « à l’ancienne ». La vaisselle d’époque est mise sur la table pour l’événement, tout comme les lampes à pétrole, et on reprend le service traditionnel : les mères supérieures, installées à une table à part, répartissent la nourriture qui est servie par des sœurs reprenant pour l’occasion le rôle des novices.
De façon générale, pour les Sœurs de l’Assomption de la Sainte Vierge, partager les grands moments de la vie communautaire avec un banquet est une façon d’honorer Dieu. Si les repas réunissant de nombreux convives sont plus rares, et que la cuisine est aujourd’hui gérée par un cuisinier, la congrégation continue d’attacher de l’importance aux repas pris en commun de manière festive, tant par la cuisine que par les décorations.
Cuisine-laboratoire
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La cuisine est aujourd'hui confiée à une entreprise extérieure et la transmission des savoir-faire culinaires ne se fait plus au sein de la congrégation.
Municipalité: Nicolet
Région administrative: 17 Centre-du-Québec
MRC: Nicolet-Yamaska
Lieu:
Nicolet, 251, rue Saint-Jean-Baptiste, Nicolet, J3T 1X9
Téléphone: (819) 293-2011
Télécopieur: (819) 293-5458
Site Web: http://www.sasv.ca/
Sr Thérèse Laferrière
Titre, rôle et fonction : Soeur Thérèse Laferrière a été responsable de la cuisine jusqu'en 1983.
Enquêteurs : Isabelle Becuywe, Maude Redmond Morissette
Date d'entrevue : 10 novembre 2009
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: