Historique général

Le cierge est déposé dans les mains de la mourante
© IPIR 2009, soumis à copyright

Lorsque la maison générale a été construite en 1930, une infirmerie a été installée pour le soin des soeurs malades. Encore aujourd'hui, les sœurs en fin de vie y finissent leurs jours. L’accompagnement des sœurs en fin de vie est une obédience qui fait partie de la tradition de la communauté et qui se poursuit aujourd’hui. L'accompagnement reflète bien l’esprit de la communauté et leur foi en la vie éternelle. Le service est conçu pour s'assurer que les sœurs demeurent dans la communauté jusqu'à leur mort et que leur passage vers la vie éternelle se fasse dans la dignité et le respect de leurs valeurs spirituelles et communautaires.

Description

Sr Marie-Paule Baillargeon accompagne les mourantes
© IPIR 2009, soumis à copyright

L’accompagnement des sœurs en fin de vie est une obédience dont la principale tâche est d'offrir aux sœurs une mort digne dans le respect des valeurs spirituelles et communautaires. L'accompagnement vise à offrir un milieu de vie où les soeurs seront entourées de leurs consoeurs jusqu’à la fin de leur vie. La mort n'est pas la fin d’une mission, car elle se continue au ciel, où commence la vraie vie.
L’accompagnement est le signe du respect qu'on accorde à cette transition. L’accompagnement d’une sœur en fin de vie se traduit par une présence continue à son chevet et par l’assurance qu’elle sera veillée toutes les nuits par une religieuse. La vie commune est très importante et les malades à l’infirmerie doivent sentir qu'elles font toujours partie intégrante de la vie religieuse communautaire. La communauté voit à ce que la malade puisse bénéficier des services d'un prêtre.
Les religieuses en perte d'autonomie peuvent entendre la messe à partir de l’infirmerie et la communion leur est portée. Dans leurs prières, elles offrent leurs maladies à Dieu. Toutes reçoivent une mission de prière pour les prêtres, pour les missionnaires et les maisons où elles ont oeuvré. Elles sont à l'étape où leur mission en est une d’offrande.

Un rite spécifique accompagne l'agonie. Des prières sont récitées à voix haute et d'autres en silence. Lorsque que la sœur est décédée, on dit six fois: le Notre Père, le Je vous salue Marie et un Gloire au Père, ainsi qu’une prière à saint Joseph, patron des mourants.
Un crucifix est déposé dans la main de la mourante, car la croix symbolise la mort et la résurrection du Christ qui a donné la vie éternelle. Des cierges sont allumés et, au moment ultime, les soeurs viennent au chevet de la mourante pour réciter des prières. La plus belle des prières, selon soeur Carrier, est celle où l'on utilise l’eau bénite, qui rappelle le baptême. Lorsque la sœur est décédée, on éteint les cierges, car elle n’a plus besoin de la lumière terrestre, elle vit maintenant dans la lumière de Dieu. Pour les religieuses, accompagner une mourante est un privilège car la vraie mission d’une Petite Sœur de la Sainte-Famille se vit dans la vie éternelle: « Il n’y a rien de lugubre dans la mort, c'est un passage vers une nouvelle vie », souligne soeur Carrier.

Apprentissage et transmission

Les soeurs récitent des prières au chevet de la mourante
© IPIR 2009, soumis à copyright

Dans la communauté, l'accompagnement des mourantes, se fait tout naturellement. En assistant au rite entourant l'agonie et la mort, les soeurs comprennent l'esprit qui doit entourer cette étape de la vie. Cette tradition d’accompagnement suppose le don de soi et une bonne compréhension de la spiritualité de la communauté.

Localisation

Municipalité: Sherbrooke
Région administrative: 05 Estrie
Lieu: Maison générale, 1820, rue Galt Ouest, Sherbrooke, J1K 1H9
Téléphone: 819 823-0345
Télécopieur: 819 562-2578
Site Web: http://www.centremarie-leonieparadis.com

Source

Soeur Marie Paule Carrier
Titre, rôle et fonction : Infirmière-chef chez les Petites Soeurs de la Sainte-Famille, soeur Marie-Paule est en charge de l'infirmerie pour les grandes malades à la maison générale et elle accompagne les religieuses en fin de vie.

Enquêteurs : Stéphanie Teasdale, Marie-Claude Paradis
Date d'entrevue : 2 mars 2009