Description

Façade du collège de Nicolet
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La congrégation des Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge fut fondée en 1853 à Saint-Grégoire par l'abbé Jean Harper. Dès 1849, il avait confié à son vicaire Calixte Marquis, par ailleurs secrétaire-trésorier de la Commission des écoles de la paroisse de Saint-Grégoire, la tâche d'acheter une maison pour accueillir l'école et les sœurs qui seraient chargées de l'enseignement. Le choix se porta sur l'ancien presbytère de Saint-Grégoire.

Dans le même temps, la « guerre des éteignoirs » faisait rage dans le district de Trois-Rivières, retardant la réalisation du projet. Cet événement prend place dans le contexte plus général des lois sur l'éducation et concerne en particulier le régime de taxes destinées à financer les écoles. Il fallut l'intervention de l'évêque de Trois-Rivières et la présence de l'armée pour calmer les esprits et permettre l'ouverture de l'école de Saint-Grégoire. L'ambition de l'abbé Jean Harper était de procurer une éducation aux jeunes filles de cette région rurale. Il n'existait en effet à cette époque aucune école pour filles dans les environs, seulement une école pour garçons à Saint-Grégoire.
Après de nombreuses démarches auprès de diverses congrégations qui se sont soldées par des refus, l'abbé Jean Harper décida de fonder une congrégation « taillée à même l'étoffe du pays ». Quatre jeunes filles des environs souhaitaient s'engager dans la vie religieuse et l'enseignement : Léocadie Bourgeois, Mathilde Leduc, Hedwidge Buisson et Julie Héon. Ce seront les quatre fondatrices de la congrégation. Lorsqu'elles prononcèrent leurs voeux, le 15 août 1858, Mgr Cook, évêque de Trois-Rivières, leur donne le nom de Soeurs de l'Assomption de la Sainte Vierge.
Le charisme de la congrégation, transmis par l'abbé Harper, consiste en la charité et la foi en la Providence. Les soeurs ont pour mission de répondre aux appels concernant l'enseignement, l'éducation à la foi et la promotion des arts.
Très tôt, la congrégation fut sollicitée dans les paroisses du district pour ouvrir de nouvelles écoles. Puis, dès 1891, à la demande de Mgr Grandin, il y eut 30 lieux d’implantation en Alberta et en Saskatchewan. Ainsi, poursuivant l'élan missionnaire du fondateur, les sœurs oeuvrèrent dans l'Ouest canadien à l'enseignement dans les réserves et villages autochtones. La même année, répondant à l'appel des populations francophones émigrées aux États-Unis, la congrégation fonda plusieurs écoles paroissiales. Aujourd'hui encore, les soeurs y poursuivent leur action éducative dans plusieurs lieux d'insertion.
Les principaux établissements de la congrégation seront par la suite situés en Abitibi, au Japon, au Brésil et en Équateur. Les sœurs viendront aussi collaborer à des missions en Afrique, en Nouvelle-Calédonie, en Haïti.

Les domaines d’enseignement de la Congrégation des Soeurs de l’Assomption de la Sainte Vierge s’étendront au fil du temps et concerneront les écoles normales, les écoles de musique et de diction, les écoles ménagères tout comme le cours classique ou le cours commercial bilingue, auxquels s’ajouteront un studio d’arts visuels et un atelier de tapisserie.
L’abbé Jean Harper décède en 1872 et la même année la maison mère de la congrégation est transférée à Nicolet. Le besoin d’agrandir la maison de Saint-Grégoire et la présence du Grand Séminaire auront déterminé le choix de Nicolet comme lieu d’installation. Le bâtiment est détruit par le feu en 1905 et c’est aujourd’hui l’édifice reconstruit en 1906 qui abrite le Collège Notre-Dame-de- l’Assomption.
Aujourd’hui, des laïcs s’associent à la Congrégation et partagent son charisme. Partout où il y a des soeurs de l’Assomption de la Sainte Vierge, des associés s’engagent à leurs côtés. La communauté compte à ce jour 535 religieuses et 550 associés.

Localisation

Municipalité: Nicolet
Région administrative: 17 Centre-du-Québec
MRC: Nicolet-Yamaska
Lieu: Nicolet, 251, rue Saint-Jean-Baptiste, Nicolet, J3T 1X9
Téléphone: (819) 293-2011
Télécopieur: (819) 293-5458
Site Web: http://www.sasv.ca/

Source

Soeur Laurence Godin

Enquêteurs : Maude Redmond, Isabelle Becuywe
Date d'entrevue : 9 novembre 2009