Récit de vie

Soeur Hélène Carrier : récit de vie d'une Petite Soeur de la Sainte-Famille

Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Sherbrooke
Communauté religieuse: Petites Soeurs de la Sainte-Famille

Classé sous Organisation religieuse (9200), Personnel religieux (9230), Vocation/forme d'élection (9232).

Description


Soeur Hélène Carrier en entrevue
© IPIR 2009, soumis à copyright

Sœur Hélène est entrée en communauté à dix-neuf ans. Après le postulat, à l'Université d'Ottawa, elle est retournée à la maison générale pour y faire son noviciat durant deux ans. Elle a reçu, à cette étape, son nom de religion, soeur sainte Valérie. Les novices apprenaient à vivre en communauté et approfondissaient leurs connaissances : elles apprenaient entre autres à faire « la cuisine en grosse quantité avec des chaudières et non avec des tasses ». Sœur Hélène a également appris le métier de buandière pendant neuf mois. La formation spirituelle et l'apprentissage des constitutions et des règles de la communauté faisaient partie intégrante du quotidien.
Soeur Hélène raconte qu’avant d’entrer au couvent, elle s’occupait des huit enfants de la famille de sa sœur et qu’elle savait alors comment gérer une maison. Arrivée au couvent, tout était à réapprendre : les quantités étaient beaucoup plus grandes, « tout était plus gros ». Il fallait garder le silence pendant le travail. Elle explique qu’il est extraordinaire qu’elle soit une femme heureuse et une religieuse valorisée, car au début elle a trouvé très difficile de se conformer aux règles rigides, de porter le costume, de se lever à 4h 30 du matin et de se coucher à 20h 30. Selon elle, Dieu lui a permis de trouver le bonheur à travers les épreuves. Pour l’aider dans son cheminement, elle a trouvé des modèles au sein de la communauté et, comme elle le souligne, elle les a gardés dans son cœur.
Après son noviciat, elle a été envoyée au collège de Saint-Jean à Saint-Jean, Québec. Elle faisait la cuisine pour vingt prêtres et une dizaine de religieuses. Une soeur l'aidait à choisir le menu du lendemain, la conseillait sur la préparation des aliments et veillait à ce qu’elle remplisse sa tâche correctement.
Les soeurs en service au collège veillaient à ce que tout le travail de maison, cuisine, buanderie, salle à manger et sacristie soit accompli. Le travail domestique dans les presbytères et les évêchés incluait le ménage, la cuisine, l'entretien des vêtements, la couture: confection et réparation. De plus les tâches comprenaient le secrétariat, la réception et la comptabilité et le bon fonctionnement de la maison.
Dans les collèges, le travail était similaire mais à plus grande échelle. Sœur Hélène a travaillé au Collège Saint-Laurent où toute la journée, les sœurs étaient ensemble, travaillaient en équipe afin de s'entraider et de s’encourager, toujours côte à côte à la buanderie, à la cuisine, à la couture, etc. Les sœurs lavaient et nettoyaient les vêtements des étudiants et des prêtres, s’occupaient de la literie, faisaient tous les repas, etc. « J'ai fait toutes les tâches, mais comme le médecin me trouvait trop frêle pour travailler à la cuisine où il y avait les repas de plus de neuf cents jeunes hommes à servir trois fois par jour, j'ai été transférée à la buanderie, où il fallait nettoyer, repasser, repriser les vêtements et la literie des étudiants et des prêtres ».

Sœur Hélène a également travaillé pour des prêtres et pour des évêques dans plusieurs presbytères, évêchés et archevêchés à travers le Canada. Elle y a exécuté toutes les tâches d’une Petite Sœur : cuisinière, buandière, réfectorière, couturière, réceptionniste, officière, sacristine. « Être au service des prêtres n'est pas une mince tâche. Nous sommes comme la mère ou la femme de maison, faisant le même travail ».
Le prêtre représente la personne de Jésus Christ et il est consacré. Tout comme une mère de famille, les Petites Soeurs s'occupaient de les protéger en leur pardonnant leurs faiblesses et en les aidant dans les épreuves de la vie. Pour soeur Hélène, les prêtres étaient reconnaissants et savaient apprécier la valeur du travail accompli par les sœurs.

Localisation

Municipalité: Sherbrooke
Région administrative: 05 Estrie
MRC: Hors MRC
Lieu: Maison générale, 1820, rue Galt Ouest, Sherbrooke, J1K 1H9
Téléphone: 819 823-0345
Télécopieur: 819 562-2578
Site Web: http://www.centremarie-leonieparadis.com

Source

Soeur Hélène Carrier
Titre, rôle et fonction : Soeur Hélène a été cuisinière, buandière, couturière, officière. Bref, elle a été une femme à tout faire alors qu'elle a travaillé dans les collèges, les presbytères et les évêchés, à travers le Canada.

Enquêteurs : Stéphanie Teasdale, Marie-Claude Paradis
Date d'entrevue : 3 mars 2009


Partenaires

La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: