Historique général

Ecole normale Mont-Joli
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Après l'abolition du Bureau central des Examinateurs qui émettait les diplômes d’enseignement non permanents, les écoles normales ont vu le jour au Québec dans les années 1930 afin de former des enseignantes. Pour sa part, voyant qu'elle ne pouvait plus répondre aux demandes émanant des paroisses pauvres, la Congrégation des Soeurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire a compris la nécessité de former des laïques en vue de continuer la mission éducative menée par mère Élisabeth Turgeon. La communauté a donc entrepris, avec l'aide de Mgr Georges Courchesne, d’établir deux écoles normales dans des milieux ruraux, principalement en région agricole. Ces écoles normales avaient ainsi pour but premier d'assurer une relève pour enseigner dans les petites écoles en milieu rural. L'école normale de Sainte-Rose-du-Dégelis au Témiscouata ouvre ses portes en octobre 1940, il s'agissait alors de la première école normale rurale au Bas-Saint-Laurent.
Les Soeurs du Saint-Rosaire ouvrent leur deuxième école normale en septembre 1942 à Mont-Joli, non loin de Rimouski. Au fil des ans, l'école normale de Mont-Joli se distinguera par quelques programmes d’appoint, notamment celui d’une section anglaise et celui des premières années du cours classique.
Après la Révolution tranquille, on assiste à la création du ministère de l'Éducation, ce qui entraînera de nombreux changements. Les écoles de rang perdent alors de leur importance au profit d'une centralisation des élèves vers les villages. Dans la même foulée, les écoles normales disparaissent et ce sont les universités régionales qui prennent la relève en ce qui a trait à la formation des futurs enseignants-es. L'école normale de Sainte-Rose-du-Dégelis devient une école secondaire en 1967, tandis que l'école normale de Mont-Joli ferme ses portes en 1965 et transfère ses effectifs à Rimouski.

Description

Classe d'initiation [1940]
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Avec la mission première de former des enseignantes pour les petites écoles de campagne, les jeunes filles fréquentant les écoles normales des Soeurs du Saint-Rosaire provenaient principalement de milieux ruraux. Ces jeunes filles désirant devenir enseignantes étaient, dans la plupart des cas, pensionnaires dans l'une des deux écoles normales appartenant à la communauté. Dans un milieu aux exigences très élevées, les normaliennes (étudiantes) recevaient de la formation pour chacune des matières enseignées à l'école, puisqu'à l’époque, les professeurs des petites écoles devaient enseigner toutes les matières à tous les niveaux. Pour leur part, les religieuses devaient aussi être en mesure d'enseigner toutes les matières aux normaliennes. Le corps professoral des écoles normales de la communauté était presque exclusivement composé de soeurs du Saint-Rosaire. Quelques laïques complétaient ce groupe d'enseignantes.
La particularité des écoles normales était l'enseignement pratique. Les normaliennes devaient aller mettre en pratique les connaissances apprises durant leur formation dans des classes d'enfants à même l'école normale. La normalienne apprenait alors à préparer une leçon, à communiquer cette leçon aux enfants et à gérer une classe, et cela sous l'œil attentif des religieuses. Toutes les normaliennes devaient passer par l'enseignement pratique avant d'obtenir un diplôme. L'enseignement pratique était une particularité qui permettait aux normaliennes de bien maîtriser leur métier avant leur entrée dans un milieu d’enseignement.

Localisation

Municipalité: Rimouski
Région administrative: 01 Bas-Saint-Laurent
MRC: Rimouski-Neigette
Lieu: Maison mère, 300, allée du Rosaire, Rimouski, G5L 3E3
Téléphone: (418) 723-2705
Télécopieur: (418) 724-0922
Site Web: http://www.soeursdusaintrosaire.org

Source

Soeur Thérèse Bard
Titre, rôle et fonction : Soeur Thérèse Bard est responsable de la bibliothèque de la maison mère depuis de nombreuses années.
Lien avec la pratique : Désirant devenir religieuse depuis sa tendre enfance, elle fait son entrée au postulat des Soeurs du Saint-Rosaire en 1945 à l'âge de 16 ans. Après plusieurs années consacrées à l’enseignement, elle poursuit sa formation académique jusqu’à l'obtention, en 1993, d'un doctorat en éducation sous le titre « Une étude des parcours éducatifs de religieuses enseignantes ».

Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Roseline Bouchard
Date d'entrevue : 15 septembre 2009