Récit de pratique cérémonielle ou cultuelle
Tradition: Judaïsme
Appartenance: Judaïsme (orthodoxe)
Groupe: Sépharade
Paroisse, congrégation ou équivalent: The Spanish & Portuguese Synagogue of Montreal (Montréal)
Classé sous Pratique religieuse (9300), Pratique rituelle (9320), Rite de purification (9324)
et sous Pratique religieuse (9300), Pratique rituelle (9320), Rite de passage (9321).
Le tachrichim (linceul)
© IPIR 2007, soumis à copyright
Le principe qui consiste à laver le corps du défunt, comme on lave un nouveau-né, vient de l'Ecclésiaste (livre de la Bible hébraïque) 5:15 : « Comme il est sorti du ventre de sa mère, il s'en retournera nu, s'en allant comme il est venu, […] ».
Le mikveh, bain rituel
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La fonction de cette pratique est de préparer le corps du défunt pour son inhumation, dans le plus grand respect de la tradition, de la mort et de la famille.
La préparation du corps comporte trois étapes. Dans un premier temps, il faut laver et purifier le corps (tahara). Par la suite, le corps est revêtu de linceuls (takhrikhim). Finalement, il est accompagné pour éviter qu'il ne se retrouve seul (chemira).
Dans la tradition juive, les personnes qui s'occupent des corps après la mort font partie d'une société qui s'appelle hevra kaddisha, une fraternité sacrée. Dans les petites communautés, ce service est rendu par des bénévoles. Dans un salon funéraire comme Paperman & Fils, les personnes qui remplissent cette fonction sont des employés salariés. Paperman & Fils s'occupe, sans frais, de 8 à 10 % des funérailles lorsque les familles ne sont pas en mesure de payer. De plus, des bénévoles lors des hevra kaddisha des différentes groupes orthodoxes de Montréal s’offrent aussi pour venir accomplir ce rituel lorsque les familles d’un défunt n’ont pas assez d’argent.
Le salon funéraire possède les installations spécifiques au travail associé à la hevra kaddisha. Ces installations comprennent une table de lavage, un mikvé ou bain rituel, les linceuls (takhrikhim) et la terre d'Israël qui sera déposée sous la tête et sur les yeux du défunt. De plus, une place est réservée aux personnes qui veillent le corps du défunt en tout temps, en lisant des psaumes, afin de ne jamais laisser seul le corps.
Raphael Ouaknine explique de manière concrète la perspective qu’il a sur le travail qu'il fait. Dans le passé comme de nos jours, s'occuper d'un défunt, le laver, l'habiller et l'accompagner est une des grandes mitsvoth (commandements) de la tradition juive. Des changements se sont produits : Raphael Ouaknine est un employé salarié qui accomplit les tâches autrefois dévolues à la hevra kaddisha traditionnelle sans rémunération. Il reste que l'intention de base, le respect du corps et la valeur fondamentale de la tradition juive liée à ces tâches, ne changent pas.
Il est interdit à un descendant de Cohens, les prêtres au Temple de Jérusalem, d'être en contact avec la mort, à l’exception des veillées funèbres d'un de ses sept proches. Cet interdit s’explique en raison de l'impureté rituelle conférée à la mort.
Raphaël Ouaknine, thanatologue
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Raphael Ouaknine a appris les rites de la tahara auprès de son père, qui a pratiqué au Maroc avant de venir s’établir ici. La mère et la sœur de Raphael Ouaknine sont aussi impliquées dans ce travail, elles s’occupent du corps des femmes.
Dans la famille Ouaknine, la transmission se fait par contact direct, d’une génération à l’autre.
Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu:
Paperman & Fils, 3888, rue Jean-Talon Ouest, Montréal, H3R 2G8
Téléphone: (514) 733-7101
Télécopieur: (514) 733-1775
Site Web: http://www.paperman.com
Raphael Ouaknine
Titre, rôle et fonction : Il est responsable de la tahara au salon funéraire Paperman & Fils. En service depuis 90 ans, l'entreprise Paperman & Fils sert les familles juives de Montréal conformément aux rites juifs traditionnels.
Lien avec la pratique : Le mot «tahara» désigne tout le processus lié à la préparation et aux soins du corps et, de façon plus spécifique, au lavement et à la purification du corps.
Enquêteur : Sharon Gubbay Helfer
Date d'entrevue : 16 novembre 2007
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: