Historique général

Sr Jeannine Vachon
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Le service aux prêtres par les communautés religieuses féminines aurait été la vocation de plus d’une douzaine de communautés au Québec, mais une des premières à se dévouer entièrement à cette mission serait la communauté des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Cette mission a été initiée par la fondatrice, mère Marie-Léonie Paradis.

Description

La vie des sœurs répond à la mission première donnée par mère Marie-Léonie à la communauté en 1880 : Servir Jésus-Christ dans la personne du prêtre. C’est à l’exemple de Marie qu’elle a voulu servir le Christ, être disciple et témoin, en collaborant au ministère des prêtres et en contribuant à améliorer la qualité de vie des jeunes qui fréquentaient les collèges : «Les prêtres ont besoin, il me semble, d'auxiliaires dans leur tâche d'apostolat et personne ne paraît le soupçonner… Cette pensée me hante sans relâche et me bouleverse étrangement », écrit mère Marie-Léonie.
Fidèles à leur mission, les Petites Sœurs de la Sainte-Famille travaillent pour les prêtres, s’occupent de tout ce qui est matériel, de la sacristie, de la cuisine, de la buanderie, de la couture et du ménage, pour les libérer des tâches quotidiennes afin qu'ils consacrent tout leur temps au ministère. La vocation de la communauté concerne également la prière pour soutenir leur apostolat.
À l’origine, les sœurs travaillaient dans les collèges et les grandes institutions. La communauté était demandée en service et parfois plus de quarante soeurs travaillaient dans un même établissement, afin de subvenir aux tâches. La vie des sœurs se résumait au travail et à la prière. Durant la récréation de l’après-midi, elles pouvaient parler entre elles, tout en s'occupant de la vérification des bas des étudiants afin de les raccommoder au besoin. Il fallait parfois s'occuper de plus de 800 étudiants dans les collèges.
À partir des années 1960, l’enseignement dans les collèges a été pris en charge par l’État et les sœurs se sont trouvées de plus en plus à travailler pour les prêtres dans les presbytères ou les évêchés. Le travail dans les presbytères était similaire à celui effectué dans les institutions, mais à plus petite échelle et les sœurs pouvaient également offrir une présence et du soutien moral. Lorsque plusieurs prêtres habitaient dans un presbytère ou à l'évêché, il y avait au moins une cuisinière, une responsable du réfectoire et une buandière. Elles étaient toujours au moins deux par presbytère.
Les soeurs devaient se tenir prêtes à changer d’obédience ou d’endroit si le besoin se faisait sentir ailleurs et souvent apprendre de nouvelles tâches et prendre de nouvelles responsabilités. Lorsqu'elles n'étaient plus capables de remplir une journée entière de travail, elles étaient transférées à la maison générale où de nouvelles obédiences adaptées leur étaient assignées, comme la couture ou la broderie à l’atelier d'art liturgique ou encore l’accompagnement des malades.
Encore aujourd’hui, elles poursuivent leur mission auprès des prêtres en les aidant dans leur travail, en priant pour eux et en étant à leur écoute.

Apprentissage et transmission

L'apprentissage des obédiences se fait lors des années de formation en entrant dans la communauté. Par la suite, c'est au fur et à mesure qu'elles sont intégrées aux pratiques usuelles. Les soeurs doivent s'adapter à des différences dans la pratique lorsqu'elles changent d'endroit. Lorsqu'une soeur arrive dans un milieu, les autres soeurs présentes sur place sont toujours disponibles pour accueillir et montrer le travail à faire ainsi que donner des conseils.

Localisation

Municipalité: Sherbrooke
Région administrative: 05 Estrie
MRC: Hors MRC
Lieu: Maison générale, 1820, rue Galt Ouest, Sherbrooke, J1K 1H9
Téléphone: 819 823-0345
Télécopieur: 819 562-2578
Site Web: http://www.centremarie-leonieparadis.com/

Source

Soeur Jeannine Vachon
Titre, rôle et fonction : Collaboratrice aux archives de la communauté
Lien avec la pratique : Soeur Jeannine Vachon a travaillé dans les presbytères et a collaboré à l'édition d'un livre sur le collège de Sainte-Anne-de-La Pocatière, collège où les Petites Soeurs ont oeuvré pendant plusieurs années.

Enquêteur : Stéphanie Teasdale et Marie-Claude Paradis
Date d'entrevue : 3 mars 2009