Récit de pratique liée à un savoir-faire
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Chicoutimi
Communauté religieuse: Augustines de la Miséricorde de Jésus
Classé sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Pratique alimentaire (9244)
et sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Pratique technique et artistique (9245).
Les moules à pain
© IPIR 2009, soumis à copyright
La boulangerie a occupé une place importante à l'Hôtel-Dieu Saint-Vallier de Chicoutimi dès les premières années de son existence. Après l'agrandissement du monastère et de l'Hôtel-Dieu en 1940, la boulangerie et la cuisine ont été rénovées. Ce n'est qu'en 1961 que l'administration de l'établissement prend la décision d'abandonner la production du pain quotidiennement sur place par les religieuses et quelques laïcs afin de confier cette tâche à l'entreprise privée. Au début des années 1960, peu d'hôpitaux avaient encore une boulangerie sur les lieux produisant du pain pour l'ensemble des patients.
Soeur Marguerite Lachance et la préparation de la pâte
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Le pain était un aliment très important pour les Augustines de Chicoutimi lorsque venait le temps de nourrir les patients de l'hôpital. Il était essentiel que la boulangerie produise suffisamment de pains tous les jours.
Dans les années 1940, les religieuses boulangères de l'Hôtel-Dieu devaient se rendre à la boulangerie à 5h30 du matin afin de préparer tous les ingrédients nécessaires à la fabrication du pain (eau, farine, levure, graisse et sucre). Lorsque la levure et les autres ingrédients étaient prêts, le pétrin était mis en fonction pendant une dizaine de minutes. Il était ensuite important de laisser reposer la pâte. Les religieuses quittaient alors pour assister à la messe matinale. Elles revenaient à la boulangerie avant d'aller déjeuner pour faire repartir le pétrin durant 3 ou 4 minutes pour abaisser la pâte une première fois. De retour du déjeuner, il fallait abaisser la pâte une deuxième et une troisième fois. Venait par la suite le temps d'étaler la pâte sur une grande table pour la laisser reposer une trentaine de minutes. La pâte était alors coupée et mise en boule pour ensuite être déposée dans la chambre à vapeur afin de faire lever la pâte durant 90 minutes. La pâte était finalement enfournée vers 12h30 pendant 45 minutes dans un four à trois étages.
La boulangerie devait approvisionner l'ensemble des départements de l'Hôtel-Dieu et le monastère des Augustines. Pendant la préparation du pain, les religieuses devaient aussi s'occuper de la préparation des rôties servies aux patients lors du déjeuner. Les religieuses responsables de la boulangerie recevaient habituellement l'aide de novices et de laïcs travaillant à l'hôpital.
Le travail de la pâte
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Le savoir-faire entourant la production du pain se transmettait d'une religieuse à une autre. La religieuse responsable de la boulangerie devait transmettre son savoir à ses assistantes. Ce savoir-faire s'est aussi transmis à quelques laïcs qui travaillaient à la boulangerie. Depuis le début des années 1960, aucune religieuse ne travaille à la boulangerie de l'Hôpital de Chicoutimi.
Municipalité: Saguenay
Région administrative: 02 Saguenay-Lac-Saint-Jean
MRC: Hors MRC
Lieu:
Monastère des Augustines de Chicoutimi, 225, rue Saint-Vallier, Saguenay, G7H 5H6
Téléphone: (418) 549-7750
Site Web: http://www.augustines.org
Soeur Marguerite Lachance
Lien avec la pratique : Soeur Marguerite Lachance a été responsable de la boulangerie de l'Hôtel-Dieu de Chicoutimi de 1944 à 1961. Elle a été la dernière boulangère, puisqu'en 1961, la production du pain a été confiée à une entreprise privée.
Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Alina Nogradi
Date d'entrevue : 26 mars 2009
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: