Récit de pratique culturelle
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Montréal
Communauté religieuse: Congrégation de Notre-Dame
Classé sous Organisation religieuse (9200), Mission (9260), Oeuvre (9262).
Soeur Simone Poissant
© IPIR 2009, soumis à copyright
En 1856, on assiste à la création du Conseil de l'institution publique et, moins d’un an plus tard, les premières écoles normales pour garçons voient le jour. Il faut toutefois attendre jusqu'en 1899 pour assister à la mise en place d'une première classe d'étudiantes. À l'époque, la Congrégation de Notre-Dame accepte de s'occuper de l'École normale Jacques-Cartier section fille située dans le Vieux-Montréal. Avant l'ouverture de cette première école normale, toutes les jeunes filles désirant devenir institutrice devaient passer un examen après la 8e ou la 9e année afin de recevoir un brevet d'enseignement du bureau central. En 1913, après la construction du bâtiment de l'école normale qui est maintenant utilisé comme maison mère par la communauté, plusieurs écoles normales pour filles sont ouvertes sur l'ensemble du territoire québécois par les soeurs de la Congrégation de Notre-Dame. On trouve des écoles normales notamment à Joliette, Saint-Pascal de Kamouraska, Sherbrooke, Baie-Saint-Paul, Saint-Jean et les Îles-de-la-Madeleine. Les écoles normales se développent jusqu'aux années 1960, moment où le rapport Parent entraîne la fermeture graduelle des écoles normales de la province. Les étudiantes souhaitant devenir enseignantes doivent compléter un baccalauréat en enseignement à l'université à partir de 1969.
Les élèves jouent au tennis au collège Notre-Dame-de-Bellevue
© Archives C.N.D., soumis à copyright
La fondation des écoles normales pour filles répondait au besoin de mieux former les étudiantes désirant devenir institutrices. Les écoles normales étaient des milieux d'enseignement fort rigoureux puisque les étudiantes étaient toujours pensionnaires et qu'elles devaient obligatoirement porter un costume rigide (longue robe noire). La formation scolaire misait sur l'enseignement de nombreuses matières, des méthodes d'enseignement et la formation pratique. Chaque école normale avait sous son toit une école d'application où l'on trouvait des classes de jeunes enfants avec un professeur accueillant les étudiantes, leur permettant ainsi de pratiquer devant une réelle classe. Si les écoles normales ont permis de former de nombreuses institutrices en plus de 60 ans d'histoire, il faut mentionner que les écoles normales n'étaient pas un passage obligé pour les futures enseignantes de l'époque.
Les classes des écoles normales
© Archives C.N.D., soumis à copyright
Dans la poursuite de l'oeuvre de Marguerite Bourgeoys, la Congrégation de Notre-Dame a toujours eu pour tradition l'enseignement et la formation des jeunes filles. La Congrégation a eu un apport important dans le développement de l'éducation au Québec au fil des siècles. Avec la formation des écoles normales pour filles, les soeurs de la Congrégation ont favorisé la formation des maîtres, des institutrices. Dans ces écoles, la plupart des enseignantes étaient des religieuses et elles transmettaient leur savoir aux futures institutrices. De plus, dès 1917, la Congrégation commence à donner des cours de perfectionnement le samedi et durant la période estivale pour les institutrices n'ayant pas fréquenté l'école normale. À partir de 1921, cette formation permet d'obtenir un diplôme d'enseignement.
Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu:
Maison mère de la Congrégation de Notre-Dame, 2330, Sherbrooke Ouest, Montréal, H3H 1G8
Téléphone: (514) 931-5891
Site Web: http://www.cnd-m.org
Soeur Simone Poissant
Lien avec la pratique : Soeur Simone Poissant a étudié et enseigné pendant plusieurs années dans les écoles normales.
Enquêteurs : Maude Redmond Morissette, Alina Nogradi
Date d'entrevue : 13 mars 2009
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: