Historique général

Yousra et Naïma, notre hôtesse
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En l'an II de l'Hégire (623 de Jésus-Christ), la révélation de la sourate II a prescrit le jeûne du mois de Ramadan. D'où l'abrogation de celui de 'âshûrâ'. Les dispositions de cette sourate [179-81, 183] et de certains hadiths forment la base de la réglementation du jeûne par la jurisprudence islamique.

Description

Crêpes 1000 trous, beghrir
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Le jeûne du Ramadan (sawm) est le quatrième pilier de l'islam. Il consiste à s'abstenir de manger, de boire et d'avoir des rapports sexuels, depuis l'aube jusqu'au coucher du soleil. Il est obligatoire pour tout musulman (homme et femme) pubère, en bonne santé, sain d'esprit et capable de le supporter. Néanmoins, la loi a prévu des allègements pour les cas suivants : les personnes âgées et les malades sans espoir de guérison, comme les diabétiques par exemple, sont dispensés de jeûner; mais ils doivent donner un demi-litre de nourriture aux pauvres, ou son équivalent monétaire, pour chaque jour de jeûne manqué. Les malades qui peuvent guérir sont autorisés à s'abstenir de jeûner, à condition de rattraper les jours manqués. Les voyageurs qui parcourent une distance de 80km, au moins, indépendamment du moyen de transport, ne sont pas dans l'obligation de faire le jeûne, mais ils sont tenus de rattraper les jours manqués. Les femmes enceintes et les nourrices peuvent rompre le jeûne, si elles craignent un danger pour elles-mêmes ou pour leur fœtus ou leur bébé; elles doivent, cependant, rattraper les jours manqués. De même pour les femmes en couche ou en période de menstrues.

Le jeûne se fait aussi en vertu d'une intention (niyya) formulée durant la nuit qui le précède.

Certaines actions annulent le jeûne et nécessitent le rattrapage des jours manqués. À titre d'exemple, si on mange ou on boit ou on a un rapport sexuel avec l'idée que le soleil s'est couché et qu'on se rend compte après qu'on s'est trompé. D'autres actions annulent le jeûne et nécessitent le rattrapage des jours manqués,  en plus  d'une compensation. C'est ainsi le cas de celui ou celle qui rompt délibérément le jeûne par un commerce sexuel.

Il est fortement recommandé de hâter la rupture du jeûne. Juste avant la prière du maghrib, on mange une datte et on boit un peu d'eau (ou un peu de lait). Après la prière, on prend le repas de rupture du jeûne (al-'iftâr). De préférence en famille. Il est fortement conseillé également de retarder le sahûr (repas du dernier tiers de la nuit).

Le repas de rupture du jeûne est culturellement marqué. Dans la communauté marocaine de Montréal, ce repas, en cas d'invités, équivaut presque à un repas de fête religieuse. La variété au menu dénote une longue préparation de la part de la maîtresses de céans. Une fois les invités installés autour de la table, les hôtes proposent des mets riches et raffinés : des dattes, du jus d'avocat au lait, de la h'rîra (soupe), des pâtisseries au miel (chebbakiya), des briouates aux fruits de mers, d'autres à la viande, de la kefta, des crêpes (beghrîr), du msemmen, du poisson frit, du thé à la menthe, etc.

Bien qu'elle soit à bâtons rompus, la conversation, pendant le repas, porte sur des sujets en relation avec l'importance du jeûne du Ramadan dans la vie du musulman : le fait de se rapprocher davantage de Dieu par le jeûne, par les différentes prières à la mosquée, par le contrôle de soi physiquement et moralement, par la tolérance, par l'aumône aux pauvres, par la fréquence de la lecture du Coran. À ce sujet, certains fidèles se donnent pour objectif de lire, voire de réciter, le Coran au complet, car c'est au cours du mois de Ramadan, comme l'indique le verset 185 de la sourate II, que le Livre sacré a été révélé.

Il faut signaler que pendant tout le mois de Ramadan, grâce à l'aide des fidèles, la mosquée Assalam offre, chaque samedi, le repas de rupture du jeûne, organise des séances de questions-réponses, des conférences données par des imams d'autres mosquées de Montréal et reçoit la visite d'un imam marocain qui dirige les prières et préside aux prêches.

Le mois du jeûne se distingue également par des prières surérogatoires, fortement conseillées, appelées tarâwîh, qui sont accomplies à la mosquée, spécifiquement après la prière du 'ishâ'. Lors de l'avant-veille de l'Aïd al-fitr, à la mosquée Assalam, avant la prière du 'ishâ', les fidèles ont suivi, sur vidéo, un prône donné par un érudit sur des thèmes religieux précis. Ensuite, ils ont effectué la prière du 'ishâ' et les prières surérogatoires. Ces prières, aux cycles pairs, se composent de 20 rak'as, dont chaque groupe de quatre est séparé du groupe suivant par une pause. Lors de leur accomplissement, l'imam a donné une récitation psalmodiée des sourates ou des passages coraniques qui suivent la fâtiha.

Apprentissage et transmission

Friture de poisson pour al-'iftâr
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Les enfants, dès l'âge de 12 ans, commencent graduellement à s'initier au jeûne du Ramadan.

Localisation

Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
Lieu: Mosquée Assalam et famile, 8988-8992 Bv. St-Michel , Montréal
Téléphone: 514-554-7871
Site Web: http://montrealarabic.com/assalem/index_fr.php

Source

Radouane Chakir et une famille de la communauté, Naïma et Ahmed
Titre, rôle et fonction : Radouane Chakir, imam bénévole à la Mosquée Assalam à Montréal.

Enquêteurs : Ahmed Sdiri, Roseline Bouchard, Helgi Piccinin
Date d'entrevue : 22 mai 2011, 28 août 2011

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