Récit d'objet
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Montréal
Communauté religieuse: Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice au Canada (Sulpiciens)
Classé sous Pratique religieuse (9300), Enseignement religieux (9360), Prédication (9361).
Estampe représentant saint Vincent de Paul
© IPIR 2007, soumis à copyright
Les estampes, comme de nombreux tableaux et vitraux, servait principalement à illustrer et à diffuser l'histoire de la Bible, de Jésus-Christ et des saints à une majorité de la population qui ne savait ni lire ni écrire à cette époque. Les Sulpiciens s'en servaient entre autres dans les communautés amérindiennes. On peut donc dire que l'estampe relevait d'un usage pédagogique pour l'Église.
L'estampe a été produite par l'imprimerie A. Chazelle à Paris, France. Elle a été gravée à l'eau-forte par Antoine Hérisset et terminée au burin par Dupin en 1737. L’estampe est inspirée de l'oeuvre de Bonnart : « Cette série de 11 estampes a été réalisée d'après des tableaux peints dans la chapelle des prêtres de Saint-Lazare à Paris commandés à la suite de la béatification de saint Vincent de Paul en 1729; les tableaux furent gravés en 1737 à l'occasion de la canonisation de saint Vincent de Paul, le saint est donc pourvu d'une auréole; les estampes étaient vendues chez Hérisset, rue Saint-Jacques à Paris (LERIBAULT 2002, p. 311). »
Outre son rôle dans la conversion des Amérindiens, cette estampe possède une grande valeur par le sujet qu'elle représente, soit saint Vincent de Paul. Comme l'indique M. Cousineau, Vincent de Paul a profondément marqué M. Olier, fondateur de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, car il était son directeur spirituel. Vincent de Paul est devenu aumônier des galères du roi. Il a travaillé avec les prisonniers, les démunis de son époque. Son oeuvre a inévitablement influencé les sulpiciens dans leurs efforts d'éducation des Français et des amérindiens en Nouvelle-France. La portée symbolique de l'estampe s'en trouve alors amplifiée.
Il s'agit d'encre sur papier. Le format vertical possède les dimensions suivantes : hauteur de l'image de 44,30 cm; largeur de l'image de 35,00 cm. L'oeuvre est accompagnée d'un texte et son support a été collé sur un châssis de bois. Son iconographie est la suivante : « Saint Vincent de Paul (1581-1660) en costume d'ecclésiastique est debout au centre d'un champ de bataille; il est entouré de morts et de blessés auxquels plusieurs religieux viennent en aide; le saint lève ses mains vers le ciel, le visage auréolé de rayons. À l'arrière-plan, un paysage vallonné montre un camp militaire et des nuages de fumée noire s'élèvent de la bataille; au cours de sa vie, saint Vincent de Paul est largement venu en aide aux prisonniers de guerre et fut nommé aumônier général des Galères de France par Louis XIII ».
L'oeuvre est en mauvais état. « Le papier est jauni, il présente de nombreuses taches et des restes de papier collés aux angles; des morceaux de papier journal non datés et en anglais sont collés sur le châssis à l'arrière, l'oeuvre ayant été désencadrée; la série comprenait douze gravures à l'origine ». Cette estampe a été récupérée à la Basilique Notre-Dame de Montréal en 2004. Elle figurait dans l'exposition permanente du Musée Notre-Dame.
Municipalité: Montréal
Région administrative: 06 Montréal
MRC: Communauté métropolitaine de Montréal
Lieu:
Grand Séminaire de Montréal, 2065, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, H3H 1G6
Téléphone: 514 935-1169
Site Web: http://www.sulpc.org
André Cousineau
Titre, rôle et fonction : L'abbé Cousineau est aujourd'hui prêtre sulpicien retraité. Il est membre du comité du patrimoine de Saint-Sulpice.
Lien avec la pratique : L'objet, qui fait partie d'une série de 11 estampes, appartient à la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice. M. Cousineau a choisi cette estampe, car elle symbolise un aspect de l'oeuvre des sulpiciens au Canada, soit la conversion des amérindiens.
Enquêteur : Mathieu Tremblay
Date d'entrevue : 15 octobre 2007
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: