Présentation de la communauté
Tradition: Christianisme
Appartenance: Catholicisme (rite latin)
Diocèse, association ou regroupement: Diocèse de Québec
Paroisse, congrégation ou équivalent: Notre-Dame-de-Saint-Roch (Québec)
Classé sous Organisation religieuse (9200), Communauté (9240), Récit fondateur (9241).
L'église Saint Roch
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Saint Roch, patron de la paroisse, est né à Montpellier en France. Fils unique et enfant d'une famille aisée, il perd ses parents à l'âge de 18 ans. Il décide alors de donner ses biens aux pauvres et de partir en pèlerinage à Rome. Vivant à une époque marquée par une vague d'épidémie de peste noire, il décide de s'occuper des malades exclus de la société. En raison de sa dévotion à la prière, il se taille la réputation d'avoir guéri des malades et d'avoir éloigné la peste de certains villages. Après avoir séjourné à Rome, il est lui-même atteint de la maladie. Se retrouvant alors isolé, il se fait apporter à manger par un chien. C'est le maître de ce chien qui prendra soin de saint Roch et qui le guérira.
Alors que les Récollets bâtissaient leur premier ermitage, une épidémie frappa la colonie et ils décidèrent de dédier leur ermitage à saint Roch pour cette raison. Depuis, on invoque saint Roch pour lutter contre les maladies infectieuses ou comme patron des exclus, tels les malades du sida et les personnes dépendantes. Saint Roch, patron des animaux et des exclus, est une source d'inspiration pour cette paroisse située en basse-ville où vivent un grand nombre de démunis. Lors de la célébration de la fête de saint Roch, on procède à la bénédiction des chiens afin de rappeler l'importance des animaux dans notre relation à Dieu. Cette cérémonie a lieu le samedi qui précède la fête de saint Roch le 16 août.
Bâtie en 1811, l'église Saint-Roch sera ravagée par deux incendies, soit en 1816 et en 1845. Après l'avoir reconstruite, les paroissiens décidèrent en 1913 d'en faire l'église principale de la région de Québec. Un presbytère s'y ajoutera l'année suivante. Au milieu du XIXe siècle, une activité économique intense au bord de la rivière Saint-Charles amène en basse-ville une population aisée. La paroisse Saint-Roch devient donc extrêmement importante et démographiquement dense. Elle est la première paroisse à se détacher de la paroisse mère de la ville de Québec. Cependant, le faubourg se vide et s'appauvrit au milieu du XXe siècle avec la construction de l'autoroute Dufferin et l'exode de la population aisée vers la banlieue. En conséquence, les différentes paroisses qui avaient été créées dans le quartier sont fusionnées et se rassemblent sous l'autorité de la paroisse Saint-Roch. La construction d'un mail commercial sur la rue Saint-Joseph en 1974 a réduit l'importance visuelle de l'église dans le quartier et les paroissiens ont éprouvé alors de la difficulté à la faire subsister. La destruction d'une partie du mail à la fin des années 1990 a permis de faire du parvis un lieu d'animation. Cependant, elle a mis à la rue une population qui y trouvait refuge. La création du carrefour communautaire par l'abbé Dufour se chargera de rassembler ces démunis vers l'église et redonnera sens et dynamisme à ce patrimoine, et cela aussi bien dans son aspect matériel qu'immatériel.
Une tradition d'ouverture marque la pratique dans cette paroisse. La population qui fréquente l'église est très diversifiée. En fin de semaine, on peut compter 450 pratiquants au cours des messes célébrées à l'église Saint-Roch et à l'église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier. En semaine, on célèbre deux messes (une à Saint-Roch qui regroupe entre 60 et 80 personnes et une à l'église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier en présence d'une douzaine de personnes). Bien que les pratiquants soient assez nombreux, les quêtes sont peu fructueuses, car la moitié des pratiquants n'ont aucun moyen de soutenir l'église et c'est plutôt elle qui doit venir en aide aux plus pauvres. Ces pratiquants n'habitent pas tous le quartier et beaucoup d'entre eux y travaillent et assistent à la messe qui a lieu durant l'heure du dîner. D'autres profitent d'une promenade dans ce quartier, qui offre certains attraits touristiques, pour venir assister à la messe ou simplement se recueillir à l'église. Dans le quartier, beaucoup de personnes démunies vivent seules et fréquentent régulièrement l'église. Bon nombre de familles d'immigrants s'y sont installées, car les logements y sont moins chers. Même si par la suite ces familles ont déménagé en banlieue, elles ont continué à pratiquer dans cette paroisse pour y vivre la fraternité qu'elles y ont connue à leur arrivée.
Municipalité: Québec
Région administrative: 03 Capitale-Nationale
MRC: Communauté métropolitaine de Québec
Lieu:
Église Saint-Roch, 590, rue Saint-Joseph Est, Québec, G1K 3B8
Téléphone: 418 524 3577
Site Web: http://www.saint-roch.qc.ca
Abbé Réal Grenier
Lien avec la pratique : Il était curé de la paroisse en 2009.
Enquêteurs : Marie Renier, Daniela Moisa
Date d'entrevue : 23 octobre 2009
La réalisation de l’Inventaire du patrimoine immatériel religieux a été rendue possible grâce à l’appui de six partenaires: